C'est prouvé, plusieurs thèses de doctorat ont été faites sur le sujet. Le célibat est un concept péjoratif qui mérite d'être jugé et pointé du doigt. Entre avoir la lèpre et être célibataire... le choix est facile à prendre ; la lèpre est beaucoup moins honteuse ! (rires)
Plus sérieusement, j'ai de la difficulté à concevoir que plusieurs en arrivent à cette conclusion hâtive. Je ne perçois pas le célibat comme un instant de folie, mais plutôt comme un passage obligé. Peut-être est-ce difficile à comprendre pour certains, mais cette période est propice aux remises en question, aux prises de décisions pour soi, à l'évaluation de ses rêves et de ses ambitions. Bref, c'est l'occasion rêvée d'apprendre à être bien avec soi-même; un art difficile à maîtriser, mais d'une richesse inouïe.
Cette solitude passagère nous fait réaliser que nous sommes capables de tout. Petit exemple banal : aller voir un spectacle ou un film au cinéma seul est pas mal moins ardu que ç'a en a l'air. Même si être accompagné est agréable, vient toujours un moment où le célibataire se retrouve seul. Prenons, par exemple, une soirée où tous ses amis ont des soupers de couples dont il est exclu. Dans cette situation, plutôt que de se morfondre, pourquoi ne pas osez une activité en solo ? Le sentiment de liberté qui finira pas vous habiter en vaut la chandelle. Au fil du temps, il vous sera de plus en plus facile de réaliser des activités par vous-mêmes, et ce, avec aisance.
Et non, je n'ai pas proposé Tinder. Je vais vous dévoiler un secret qui pourrait vous troubler... je n'ai jamais téléchargé l'application. Même si plusieurs contes de fée se sont écrits autour de moi avec cette dernière, je suis incapable de développer une relation virtuelle. Je suis comme ça... Effectivement, je suis sans doute née à la mauvaise époque. (rires) Quoi que je ne peux me plaindre !
Mais revenons au célibataire avec un grand C. Gardez en tête que cette espèce rare (rires) a déjà souffert de ce chagrin d'amour. Ce genre de rupture qui encore lui brûle le cœur et noie son iris d'eau, à l'occasion, afin d'essayer d'éteindre la braise qui s'active à son insu. Ce même individu qui est peut-être pris de vertiges chaque fois qu'il pense à l'amour et que ce douloureux sentiment de chute libre lui donne la nausée... Qui sommes-nous pour juger de la profondeur de ses blessures ?
C'est faux de penser qu'il ne rêve pas de se blottir contre sa douce moitié hypothétique lors d'une froide nuit d'hiver. Le célibataire a malgré tout ce rêve enfoui de trouver la perle rare, mais la peur, parfois inconsciente, le fige; peur d'être rejeté, peur d'être trompé, peur d'être vulnérable... jusqu'à paralyser l'envie de s'abandonner.
Pour ces raisons évidentes, il n'est pas fou mais judicieux de prendre le temps de se reconstruire afin de bâtir une relation plus équilibrée avec le ou la chéri(e) du futur. Pour certains, il suffira de quelques mois. Pour d'autres, ce sera quelques années. Le nombre de temps importe peu. Le célibataire endurci l'a déjà compris ; c'est souvent l'entourage qui vit un certain malaise avec le concept.
À ceux qui mélangent le célibat et la folie, auriez-vous un travail urgent à faire sur vous-même par hasard ?