Dur, dur, le début du premier mandat du
nouveau directeur général de la Commission scolaire des Hauts-Cantons (CSHC),
Martial Gaudreau. Jusqu'à la dernière minute, M. Gaudreau a dû en remanier
le budget, aidé en cela de l'équipe de gestion.
On prévoit combler le manque à
gagner sans hausser le niveau de taxation en augmentant le nombre d'heures de
cours professionnels à l'éducation aux adultes tout en réduisant certains
services ayant peu ou pas d'incidence sur la qualité des services rendus aux
étudiants, tout en préparant la rentrée.
Le 4 juillet, une autre directive du
ministère de l'Éducation, des Loisirs et du Sport (MELS) exigeait qu'il ne tire
du poste «appropriation des surplus» que 360 000 $ au lieu de
800 000 $, causant de ce fait un déficit dans les prévisions
budgétaires déjà établies.
Mis au fait de cette nouvelle requête du
MELS, les gestionnaires ont identifié certaines cibles qui auraient peu ou pas
d'incidence sur la valeur des services éducatifs distribués à tous les
étudiants, du primaire et du secondaire en passant par l'éducation aux adultes.
Ils ont effectué une ponction d'environ
20 % portant sur le programme SIAA (stratégie d'intervention Agir
autrement) programme de mesures destinées aux enseignants pour les aider à
soutenir les «apprenants» vivant dans des milieux défavorisés. « On a
supprimé le poste d'une formatrice pour les enseignants », expliquait
M. Gaudreau. D'autres services ont aussi subi des diminutions de budget,
mais sans que la qualité de l'enseignement n'en soit affecté. Il a insisté sur
ce point.
Poursuivant ses explications, il a ajouté:
« Plutôt que de parler de "coupures", ce qui est négatif, j'ai choisi un
discours plus positif », avançait le directeur. « Pour compenser, on
va miser sur la formation professionnelle pour aller chercher des revenus
supplémentaires. » Plus il y a d'élèves qui réussissent dans ce domaine,
plus la CSHC reçoit de revenus. « Et ça donne qu'il y a une plus grande partie
de la population qui est formée », laissait-il entendre. Depuis 2011, la
CSHC a vu son budget se réduire comme peau de chagrin. Quelque 4,5 M$ ont
été retranchés du budget, ce qui le ramène à quelque 79 M$. Malgré ces
compressions, M. Gaudreau confirme qu'il n'y aura pas d'augmentation du
taux de taxe scolaire.
« La CSHC mise sur une offre diversifiée
en formation professionnelle et à l'éducation des adultes et en soutenant les
entreprises dans la reconnaissance des acquis de leurs employés et le perfectionnement
de ceux-ci. » Prudent, il a spécifié que ces revenus reposaient sur la
réussite des étudiants et non sur leur seule présence en classe. Le programme
de formation professionnelle peut se faire en concomitance avec ceux de la
formation générale, ce qui leur permet d'obtenir en plus leur diplôme d'études
secondaires.
À l'occasion de la rentrée scolaire,
M. Gaudreau souhaite la bienvenue à tous, leur rappelant l'importance de
l'éducation et l'aménagement de « conditions optimales pour assurer la réussite
et de la persévérance de nos élèves. »
En dépit de toutes les compressions budgétaires imposées par le MELS, il
insiste sur la pérennité de la collaboration avec tous les partenaires
« afin d'optimiser nos services et offrir le même enseignement de qualité
qui nous caractérise. »
Parmi
ses partenaires, M. Gaudreau identifie particulièrement les parents.
« Nous souhaitons pouvoir compter sur le support et la complicité de tous
les parents dans la valorisation de l'éducation. C'est un gage de réussite pour
le développement de nos collectivités », conclut-il.