C'est devenu une mode : les artistes reprennent des chansons des années 60, 70 ou 80 pour donner un nouveau souffle aux pièces musicales, tout en y mettant une petite touche personnelle, bien sûr. Quelquefois, le résultat est complètement raté. Et d'autres fois, on écoute, on réécoute et on écoute encore le disque de l'artiste. Native de Sherbrooke, Roxane de Lafontaine ne dénature pas une seconde nos grands classiques, elle y fait plutôt honneur avec le gré des cordes de son violon.
Après avoir remporté un grand succès lors du concert offert sur la scène Metro au Festival d'été de Québec en 2010, Roxane de Lafontaine a planché sur le projet de son tout premier opus. L'album Strad, mon âme insoumise fut enregistré dans un studio connexe à la fosse du Théâtre IMAX à Québec. La qualité sonore du lieu peu commun a donné une facture très enveloppante aux huit morceaux. « Le Théâtre en soi a une acoustique pour les films qui est extraordinaire!, exclame la violoniste qui a joué dans les plus prestigieux orchestres au Québec. La seule chose, c'est qu'il fallait enregistrer la nuit. On commençait à une heure du matin et lorsqu'on sortait, les petits oiseaux chantaient. C'était très agréable! » Elle a rajouté que même les percussions ont été enregistrées à cet endroit parce que la grande qualité sonore du studio correspondait parfaitement au niveau musical de ses musiciens de réputation internationale.
Avec les pièces Caravan de Duke Ellington, Sad Lisa de Cat Stevens, Il était une fois dans l'Ouest d'Ennio Morricone ou même Kashmir de Led Zepplin, la musicienne nous offre un album réalisé dans le plus grand respect des styles des chansons originales. Elle a choisi les plus beaux airs des années 70 pour nous les présenter en version jazz, classique, orchestrale ou plus « bluesée ». Ces titres « représentent beaucoup de choses pour moi, que ce soit des personnes ou des moments de ma vie », a affirmé celle qui a côtoyé l'authentique George Martin, alias le cinquième Beatles. Par exemple, pour la musique de Blanche - premier morceau figurant sur l'album -, l'artiste instrumentiste fut inspirée d'une chanson qu'on peut entendre dans Les filles de Caleb. Lors de la création du rigodon, Roxane de Lafontaine pensait également à sa mère parce qu'elle ressemblait beaucoup à Pascale Bussières, comédienne dans la télésérie Blanche. Pour Il était une fois dans l'Ouest, la violoniste lança aussitôt : « ça, c'était pour mon papa! » Très jeune, elle se mit à jouer quelques notes du thème musical du film. Et lorsque son père l'entendit violoner, il fut impressionné par son talent et jamais plus il ne regretta de l'avoir encouragée à continuer son chemin pour en faire un métier.
Roxane de Lafontaine sera en spectacle le 11 février prochain au Théâtre Granada à compter de 20 h! À quoi peut-on s'attendre? « À une expérience acoustique et de partage! », conclue celle qui m'a raconté de charmantes histoires au cours de l'entretien. Pour en connaître davantage sur l'artiste ou pour acheter son album, visitez le http://www.roxanedelafontaine.com/.
Crédit photo : Courtoisie