Avec le Centre de mobilité durable de Sherbrooke, la Ville pourrait devenir un exemple pour les autres municipalités de la province. Ce centre permettra aux organismes et entreprises de la région de coordonner leurs activités qui touchent le développement durable.
Le projet est initié et en partie financé par la Ville et la Société de transport de Sherbrooke. À ce jour, une trentaine de partenaires provenant de divers secteurs y sont impliqués dont le ministère du Transport qui assure les deux tiers de son financement pour les trois prochaines années, pour un total de 450 000 $. Sinon, que ce soit dans le domaine de l'éducation, de la santé, de l'environnement ou du sport, tous travailleront dans le même sens et partageront leurs connaissances.
De la parole aux actes
Selon le maire Bernard Sévigny, il est important que Sherbrooke passe de la parole aux actes. Il mentionne qu'en 2007, 50 % de la population mondiale habitait dans des grandes villes, confirmant ainsi le phénomène d'urbanisation. « Ici, on ne veut pas bannir la voiture. Par contre, on veut encourager le développement de circuits pour les vélos et piétons qui mèneront vers des zones de transport en commun ».
Par ailleurs, Louis Ferland, directeur pour le ministère du Transport en Estrie, mentionne que même si le projet débute localement, il prendra sous peu une ampleur régionale. « Éventuellement, nous pourrons desservir des personnes qui habitent dans les municipalités avoisinantes, mais qui doivent se rendre à Sherbrooke pour des questions de santé ou pour le travail. »
Le comité de pilotage ainsi que celui de gestion qui compose le Centre de mobilité durable s'affaireront sous peu à produire un plan. Les firmes Roche et SM internationales ont été mandatées pour cette tâche et dans 18 mois, des consultations publiques auront lieu. Aussi, les citoyens pourront laisser leurs commentaires sur le site Internet du Centre de mobilité durable qui sera bientôt en ligne.
Le président du Centre, Marc Denault, explique qu'entre-temps les Sherbrookois verront peu à peu des initiatives être instaurées par divers partenaires comme l'ajout de support pour vélos ou la mise sur pied de programmes favorisant le co-voiturage. « Maintenant qu'ils sont avec nous, les partenaires savent qu'ils doivent faire des changements pour le développement durable. Tous ceux qui mettront en branle des projets auront déjà cette notion en tête et l'appliqueront. »
Photo : Courtoisie d'Hélène Beauchesne, ministère des Transports