Réunies en assemblée générale le 11 février en soirée, les membres du Syndicat des responsables en service de garde en milieu familial - Estrie - CSN ont voté à une très forte majorité pour la grève.
La résolution adoptée prévoit que la grève pourra être déclenchée au moment opportun si la négociation nationale ne progresse pas de façon significative. Cependant, la durée de la grève sera communiquée à l'avance afin de s'assurer que les parents pourront prendre des arrangements.
Par ce geste, les responsables en service de garde (RSG) dénoncent les offres inacceptables du gouvernement qui maintient des milliers de femmes en dessous du salaire minimum. De façon démocratique, tous les syndicats de RSG affiliés à la CSN se prononceront sur cette recommandation d'ici le 20 février.
« Il n'est pas normal que le gouvernement ne s'assure pas de mieux traiter les 13 000 femmes qui éduquent environ 90 000 enfants, pendant dix heures chaque jour, sous prétexte que ce sont des travailleuses autonomes et non des salariées. Les normes minimales du travail devraient être un plancher absolu, peu importe le statut des travailleuses », affirme Karine Morisseau, représentante du secteur des responsables en service de garde de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN).
Des offres sous l'inflation
Non seulement les offres du Conseil du trésor ne permettent pas de rattraper le salaire minimum, mais elles ne couvrent même pas l'inflation prévisible, avec un maigre 6,5 % de plus sur cinq ans. C'est donc un appauvrissement des RSG qui se prépare si rien ne change!
« Le ministre de la Famille doit s'assurer que les conditions sont en place pour permettre aux RSG de bien vivre et de continuer à offrir leurs services chaque jour, soutient Denis Beaudin, président du Conseil central des syndicats nationaux de l'Estrie - CSN. Depuis trois ans, environ 25 % des RSG ont fermé leurs portes et l'hémorragie risque de s'accélérer si les offres ne leur permettent pas d'obtenir des conditions de travail plus acceptables. »