Société Arts & culture Sports Chroniqueurs Concours Annonces Classées

  CHRONIQUEURS / Deux mots à vous dire

La peur du voile

 Imprimer   Envoyer 

On dit de notre société qu'elle est évoluée. Soit. Cela me semble juste quand je constate les avancées technologiques, les appareils qui font ceci et qui font ça, la distance que nous parcourons dans l'univers, etc.

L'évolution a fait en sorte que l'on passe de singe à homme, chaque particule se complexifiant, se modifiant et s'adaptant à un cycle évolutif devant mener à nous. Pour le moment. Ou bien, c'est Dieu qui a vu à cette évolution et sait très bien en quoi il continuera de nous transformer. Au royaume des croyances, les dieux ne manquent pas.

Mais telle n'est pas la nature du propos. En fait, c'est de l'évolution dont je veux parler.

L'évolution, c'est le changement. Bon ou mauvais. Dit autrement, ce qui évolue n'est pas toujours sur la voie du « mieux ».

On finit par mourir d'un cancer qui ne cesse d'évoluer. D'un autre côté, on survit à un cancer qui évolue dans l'autre sens, influencé par une médication et des interventions.

Mon point est le suivant : notre société évoluée n'est pas forcément meilleure que celle qui prévalait à une autre époque.

Une chose est sûre. Plus on évolue et plus il est difficile, il me semble, de vivre dans un milieu qui met en lumière l'acceptation, la tolérance.

Et je ne parle même pas des communautés culturellement différentes qui viennent bousculer un brin notre quotidien. Nenon! Je parle, aujourd'hui, de l'acceptation intersouchienne (!). Entre nous, valeureuses souches québécoises, qui partageons donc le même terreau d'évolution.

Le banc des accusés de cette intolérance crasse est peuplé de plusieurs chaises. Une d'elles s'appelle l'étiquette. Celle qui nous identifie. L'étiquette de la souche culturelle, bien sûr, mais bien d'autres aussi. Celle du travail*, celle de l'appartenance politique, celle de l'appartenance sportive, etc.

Il semble qu'on soit quelqu'un lorsqu'on a une série d'étiquettes étampées dans le front. Vous me direz qu'il est sain de s'identifier à quelque chose, à un groupe donné. Cela contribue à fournir des repères. J'en suis. Je ne vous contredis pas. Mais je vous ramène à la fin du dernier paragraphe, cela dit : l'étiquette qui détermine « l'appartenance ».

C'est là que tout dérape. Déraille.

Appartenir à un clan politique ou sportif, c'est mettre de côté son sens critique. Et le sens critique, c'est celui qui oriente l'évolution vers le « mieux ». Je suis abasourdi des propos acerbes des partisans libéraux ou péquistes les uns par rapport aux autres. Que l'on critique la culture d'un parti ou les actions politiques, ça me va. Mais quand on s'en prend à l'interlocuteur directement, le traitant avec mépris et presque haine, c'est que l'appartenance est en train de bouffer le sens critique. C'est comme cela que se bâtissent les fondations de la haine sociale, des clans fermés et radicaux.

Pour ma part, je n'hésite plus à quitter des conversations qui tournent mal. Je n'hésite plus à retirer de ma liste d'« amis » des gens qui attaquent aveuglément, petit coulis de rage à la commissure des lèvres d'une bouche qui ne sert plus qu'à insulter au nom d'une appartenance. Je préfère quitter, laissant un potentiel malaise faire la job de la prise de conscience.

Le voile me fait peur. Le voile de l'appartenance aveugle que nous portons tous, le visage plus ou moins caché.  

Clin d'œil de la semaine

Sur l'étiquette de l'appartenance, une tête de mort devrait nous prévenir d'un danger potentiel.

*revenez-moi lundi prochain pour ma petite histoire d'étiquette


  A LIRE AUSSI ...

À la recherche de l’équilibre perdu (3e de 3)

Lundi 24 novembre 2025
À la recherche de l’équilibre perdu (3e de 3)
À qui appartient le beau temps et pragmatisme

Mardi 2 décembre 2025
À qui appartient le beau temps et pragmatisme
Difficile communauté

Mardi 9 décembre 2025
Difficile communauté
NOS RECOMMANDATIONS
Magog lance la reconversion de l’ancienne usine Difco et revitalise le quartier des Tisserands

Lundi 15 décembre 2025
Magog lance la reconversion de l’ancienne usine Difco et revitalise le quartier des Tisserands
Mena’Sen et le sentiment de justice

Lundi 15 décembre 2025
Mena’Sen et le sentiment de justice
30 000 $ par année pour soutenir l’inclusion des enfants à besoins spécifiques

Mardi 16 décembre 2025
30 000 $ par année pour soutenir l’inclusion des enfants à besoins spécifiques
PLUS... | CONSULTEZ LA SECTION COMPLÈTE...

 
François Fouquet
Lundi, 15 décembre 2025
Mena’Sen et le sentiment de justice

Vols à l’étalage au Walmart de Sherbrooke : la police cherche à identifier une suspecte Par Martin Bossé Lundi, 15 décembre 2025
Vols à l’étalage au Walmart de Sherbrooke : la police cherche à identifier une suspecte
30 000 $ par année pour soutenir l’inclusion des enfants à besoins spécifiques Par Martin Bossé Mardi, 16 décembre 2025
30 000 $ par année pour soutenir l’inclusion des enfants à besoins spécifiques
Mena’Sen et le sentiment de justice Par François Fouquet Lundi, 15 décembre 2025
Mena’Sen et le sentiment de justice
Arrestation à Sherbrooke : de nouvelles victimes se manifestent dans un dossier d’exploitation sexuelle Par Martin Bossé Jeudi, 18 décembre 2025
Arrestation à Sherbrooke : de nouvelles victimes se manifestent dans un dossier d’exploitation sexuelle
Collision mortelle à Bury : une femme perd la vie et sept blessés Par Martin Bossé Jeudi, 18 décembre 2025
Collision mortelle à Bury : une femme perd la vie et sept blessés
Sherbrooke adopte un budget de 498 M$ pour 2026 Par Martin Bossé Mercredi, 17 décembre 2025
Sherbrooke adopte un budget de 498 M$ pour 2026
ACHETEZ EstriePlus.com
bannières | concours | répertoire web | publireportage | texte de référencement | site web | vidéos | chroniqueur vedette
2025 © EstriePlus.com, tous droits réservés | Contactez-nous