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  HABITATION / Construction Estrie

Le rôle critique de la ventilation pour assurer un air intérieur de qualité

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Vendredi le 31 juillet 2015

Par Louise A. Legault

Les occupants des habitations passent aujourd'hui 90 % de leur temps à l'intérieur (ce pourcentage est encore plus élevé pour les enfants), d'où l'importance de la qualité de l'air intérieur. Voici un rappel des principaux contaminants pouvant affecter la qualité de l'air intérieur et de l'importance de la ventilation pour les éliminer.

La qualité de l'air intérieur n'a jamais autant pris d'importance que de nos jours. Il n'y a qu'à penser aux intérieurs d'une autre époque, enfumés, poussiéreux, souvent sombres et humides. Toutes les conditions réunies - avec le chauffage au charbon - pour la prolifération des maladies respiratoires.

La science a fait des pas de géant pour déterminer les sources de pollution de l'air, d'abord extérieur, puis intérieur. Dans le cas de l'air intérieur, si certaines sources demeurent externes, la plupart sont internes. Parmi les sources externes, il y a le radon, un gaz incolore, inodore et insipide, qui provient de la décomposition de l'uranium ou du thorium. Radioactif, il est aussi cancérigène. Selon Santé Canada, 3 000 Canadiens meurent chaque année à cause de concentrations élevées de radon dans leur maison.

Le radon s'immisce le plus souvent par les fondations; il s'infiltre par les fissures et les tuyaux. Au moment de la construction, des mesures assez simples permettent d'éviter l'accumulation de radon. C'est le cas notamment d'un système de dépressurisation installé au sous-sol et dont tous les détails d'installation ont été présentés dans l'édition d'avril/mai 2013 de Québec habitation.

Dans une maison existante, par contre, les correctifs peuvent s'avérer un peu plus onéreux. Des tests simples offerts en quincaillerie mesurent la concentration de radon à long terme dans une maison, exprimée en becquerels par mètre cube (Bq/m3). Santé Canada fixe la limite à 200 Bq/m3. Le Programme national de compétence sur le radon au Canada (PNCR-C), instauré en 2012, certifie les professionnels et les laboratoires dans ce domaine.

Par beau temps, la tentation est forte d'ouvrir toute grande les fenêtres pour laisser entrer l'air frais extérieur. Mais cet air peut être chargé de particules de pollen et de poussière, des allergènes qui en feront souffrir plus d'un. Des études ont d'ailleurs démontré que l'asthme est plus prévalent chez les enfants qui habitent des maisons situées à proximité des autoroutes et des boulevards achalandés. Lors de la construction, il faut notamment surveiller l'emplacement de la prise d'air (éviter les stationnements, par exemple).

La poussière est souvent un indicateur de l'état de santé d'une maison. Il s'agit d'un amalgame de particules fines, de champignons, de squames, de pollen, de fibres et de suie. Lors de tests de qualité de l'air intérieur, les experts prélèvent, entre autres, des échantillons de poussière. L'entretien des systèmes de chauffage et de ventilation, tout particulièrement des filtres, permet de contrôler cet apport de polluants. Le directeur du Réseau en ventilation et qualité de l'air intérieur des habitations (RVQAIH), L. Hugh Ward, souligne à ce titre un besoin d'éducation des acheteurs de maisons sur l'utilisation et l'entretien de ces systèmes.

Poisons intérieurs

Il n'y a pas que les sources externes qui posent problème en matière de qualité de l'air intérieur. Dans les maisons avec un garage attenant, les produits entreposés dans le garage peuvent vicier l'air de la résidence, notamment les carburants et les solvants, mais aussi les gaz d'échappement des voitures. Le Laboratoire de la qualité de l'air intérieur se penche d'ailleurs sur la question et cherche à trouver des moyens d'éliminer cette source de pollution à l'aide de barrières physiques ou d'un système d'aspiration vers l'extérieur.

La présence d'un foyer à bois dans la maison peut produire des cendres, de la suie et des hydrocarbures aromatiques, de fines particules qui s'accumulent dans les poumons et peuvent déclencher des crises d'asthme chez les personnes sensibles. Les systèmes de chauffage, de leur côté, peuvent émettre du monoxyde de carbone (CO2), qui, en concentration supérieure à 600 mg/litre, peut provoquer des maux de tête, de la fatigue, des odeurs désagréables et de la chaleur excessive. Un détecteur de monoxyde de carbone est fortement recommandé, surtout dans les maisons chauffées au gaz naturel.

Une foule d'autres contaminants

Un autre type de contaminant a été décelé dans les maisons depuis plusieurs années. Il s'agit des composés organiques volatils (COV). Dans ses recherches, le Conseil national de recherches du Canada (CNRC) a dressé une liste de quelque 120 COV, certains cancérigènes, d'autres irritants. Des problèmes de santé ont été associés à des concentrations de 2 mg/m3. Ici, les finis intérieurs des murs et des planchers sont mis en cause, ainsi que l'ameublement. Au nombre des principaux coupables, on retrouve le formaldéhyde, un produit cancérigène utilisé dans le contreplaqué et le panneau de particules; le phtalate, utilisé pour assouplir les matériaux en polychlorure de vinyle (PCV); les composants polybromés, utilisés comme retardateurs de flamme dans les isolants, les fils électriques, les tapis et l'ameublement. Il faut aussi accuser les composés perfluorés (les traitements antitaches de certains textiles) et les pesticides utilisés dans les textiles et les tapis. S'ajoutent à ce cocktail les composés des détergents, des nettoyants, des shampoings et des cosmétiques.

Pour éviter les risques, la meilleure stratégie demeure la prévention à la source par le choix de matériaux sains. La Société canadienne d'hypothèques et de logement (SCHL) a mené de nombreux travaux sur le sujet, et plusieurs sites Web identifient les matériaux moins dommageables pour la santé humaine.

Sus  aux moisissures

L'humidité demeure cependant le principal facteur de pollution intérieure. L'humidité crée un milieu propice à la croissance des moisissures. Il faut savoir que les moisissures relâchent dans l'air des spores et que certaines variétés sont toxiques. Les moisissures engendrent une réaction du système immunitaire qui s'apparente à l'allergie. Les enfants exposés aux moisissures souffrent souvent d'asthme. Il ne suffit pas de nettoyer pour éliminer les moisissures; il faut d'abord trouver la source d'humidité qui permet leur développement, puis apporter les correctifs nécessaires. Vous pouvez voir les détails de la procédure de désinfection des moisissures dans l'édition de février-mars 2012 de Québec habitation.

L'apport de la ventilation

La ventilation est souvent retenue comme remède pour améliorer la qualité de l'air intérieur. Des études ont d'ailleurs révélé que les ventilateurs récupérateurs d'énergie (VRE) ou récupérateurs de chaleur (VRC) réduisent de façon appréciable la concentration d'un certain nombre de contaminants atmosphériques intérieurs, comme le dioxyde de carbone, le formaldéhyde et les spores de moisissures, en plus de contrer la sécheresse hivernale.

Il ne faut pas croire pour autant que la ventilation est une panacée. Une ventilation trop puissante soulève la poussière et fait recirculer les particules qui la composent. Le Réseau en ventilation et qualité de l'air intérieur des habitations se préoccupe aussi de la qualité de l'air extérieur et tâche de réduire le plus possible le taux d'échange d'air entre l'intérieur et l'extérieur, en haussant l'efficacité de la filtration pour nettoyer aussi bien l'air extérieur introduit que l'air recirculé à l'intérieur du logement. « La réduction du taux de changement d'air a aussi un impact sur le confort et le coût de chauffage », souligne le directeur du RVQAIH.

En terminant, le Réseau déplore les résultats inégaux des analyses de QAI, notamment les correctifs suggérés qui sont parfois nettement exagérés. « Il n'existe pas pour le moment de certification dans ce domaine, note L. Hugh Ward, si ce n'est la certification américaine. »

Source : Québec habitation juin 2014 - Magasine publié par l'APCHQ Provinciale


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