Société Arts & culture Sports Chroniqueurs Concours Annonces Classées

  CHRONIQUEURS / Deux mots à vous dire

Trump et Poilièvre : quand ça dépasse les anecdotes

 Imprimer   Envoyer 
Photo : (fournie)
François Fouquet Par François Fouquet
Lundi le 6 mai 2024

Poilièvre n'est pas Trump. Trump n'est pas Poilièvre. Je sais. Mais.

Certains points les unissent pourtant. Des façons de faire qu'ils partagent.

D'abord, le très vide Make America great again. Et au nord de la frontière, le tout aussi vide Gros bon sens. Pourquoi ces deux slogans sont vides ? C'est qu'ils ne disent rien. Ils ne font que susciter une réaction émotive dans la tête des gens qui les supportent.

Les deux slogans peuvent en appeler à la fierté ou à quelque chose de rassurant pour l'électeur. Sans être trop connaissant des idées politiques du chef, l'électeur peut être conquis du simple fait de dire : « Il est pour le gros bon sens, moi aussi, donc, on pense pareil ! » Mais le gros bon sens de l'un n'est pas celui de l'autre. D'où le vide.

C'est aussi le genre de phrase qui permet à quelqu'un qui se sent peu concerné par le milieu politique de finalement croire qu'il appartient à un groupe. Peut-être sans trop savoir dans quoi il s'embarque, mais il appartient à un groupe !

Populisme, dirait l'autre...

Mais il y a pire.

Il y a M. Trump qui entre chaque matin au palais de justice, depuis plusieurs jours et qui discrédite ouvertement le système de justice, les avocats et les juges. Rien que ça ! Il ridiculise les accusations, ment comme il respire et en appelle à sa liberté individuelle. 

M. Poilièvre a traité le premier ministre de cinglé cette semaine à la Chambre des communes. Oui, il a été banni. Une journée. Sans autre conséquence. Mais il a été défendu par ses confrères conservateurs qui applaudissaient (au figuré) leur chef.

Ces deux situations font qu'on n'est plus du tout dans l'anecdote. 

Au début, je me disais que Trump était une sorte de clown trop imbu de lui-même et qu'il n'était qu'une caricature de lui-même, sans plus...

Mais quand on s'attaque aux gens, aux collègues, sur une base personnelle, ça ne va plus. Quand on discrédite nos institutions, je tire la sonnette d'alarme.

Trump et l'élite

M. Trump se moque de la justice américaine. Complètement. Il envoie le message à tous les citoyens que ça ne vaut rien. Que ça n'a aucune valeur.

Et il sera probablement président en janvier 2025...

Je maintiens mon doigt sur la sonnette d'alarme.

Même si rien n'est parfait dans les institutions qui sont mises en place, je crains une démission du peuple par rapport à celles-ci, ce qui impliquerait un trouble social devenant rapidement hors de contrôle.

Je suis, comme vous, peut-être, pas mal ébranlé par les vagues de haine qui circulent sur les médias sociaux, entre autres.

On peut être de gauche, de droite ou d'extrême centre (!), les positions politiques sont recevables.

Ce qui n'est pas recevable, pour moi, c'est l'attaque directe aux institutions et aux gens. C'est exactement ce qui me fait réagir cette semaine.

Dans une société où on vit chacun pour soi, où la liberté d'expression est amplifiée par des médias sociaux où toutes les vacheries sont permises, nous avons le devoir, je crois, de ne pas accepter certains comportements. De refuser que des politiciens ridiculisent les institutions en place. De refuser les insultes personnelles. De les dénoncer aussi.

L'espace sécuritaire n'existe jamais complètement, mais ce n'est pas une raison pour accepter les bassesses répétées et violentes.

Pour moi, les deux derniers paragraphes entrent dans la définition du gros bon sens. Visiblement, ce n'est pas le même gros bon sens que celui de M. Poilièvre.

C'est pour ça que, dite comme un slogan, la phrase est vide. Un vide volontaire qui évite de devoir s'impliquer dans les sujets importants.

 

Clin d'œil de la semaine

J'imagine le simple citoyen américain qui ridiculise le juge alors qu'on entend sa cause : les répercussions lui tomberaient dessus assez vite ! Et il réaliserait alors que, contrairement à ce qu'il fait croire, Trump fait partie d'une élite... Dur réveil !


  A LIRE AUSSI ...

Étouffante étoffe

Lundi le 29 avril 2024
Étouffante étoffe
Dans mes bagages, j’apporte…

Lundi le 22 avril 2024
Dans mes bagages, j’apporte…
Puissante candeur de la jonquille

Lundi le 13 mai 2024
Puissante candeur de la jonquille
NOS RECOMMANDATIONS
Le Groupe Beaucage décroche l’or au  palmarès des Sociétés les mieux gérées au Canada

Mardi le 14 mai 2024
Le Groupe Beaucage décroche l’or au palmarès des Sociétés les mieux gérées au Canada
À 157 km h dans une zone de 80 km h à Magog pour éviter d’être en retard au travail

Vendredi le 17 mai 2024
À 157 km h dans une zone de 80 km h à Magog pour éviter d’être en retard au travail
Le corps retrouvé à Drummondville est bien celui de la résidente de Windsor, Christine Leblanc

Jeudi le 16 mai 2024
Le corps retrouvé à Drummondville est bien celui de la résidente de Windsor, Christine Leblanc
PLUS... | CONSULTEZ LA SECTION COMPLÈTE...

 
François Fouquet
Lundi, 13 mai 2024
Puissante candeur de la jonquille

Les policiers de Sherbrooke enquêtent sur un incendie d'origine criminelle Par Daniel Campeau Mardi, 14 mai 2024
Les policiers de Sherbrooke enquêtent sur un incendie d'origine criminelle
Le Groupe Beaucage décroche l’or au  palmarès des Sociétés les mieux gérées au Canada Par Julie Meese Mardi, 14 mai 2024
Le Groupe Beaucage décroche l’or au palmarès des Sociétés les mieux gérées au Canada
Le corps retrouvé à Drummondville est bien celui de la résidente de Windsor, Christine Leblanc Par Daniel Campeau Jeudi, 16 mai 2024
Le corps retrouvé à Drummondville est bien celui de la résidente de Windsor, Christine Leblanc
ACHETEZ EstriePlus.com
bannières | concours | répertoire web | publireportage | texte de référencement | site web | vidéos | chroniqueur vedette
2024 © EstriePlus.com, tous droits réservés | Contactez-nous