Le transport maritime au Canada se porte bien et se portera visiblement de mieux en mieux puisqu'il est l'un des axes prioritaires de développement de Transport Canada, tant au niveau des volumes que de la sécurité et de la préservation de l'environnement. Son principal atout est le Port de Québec.
Un rôle international de premier plan
Comme l'a prouvé en mai dernier l'organisation pour la troisième fois en 20 ans d'une Conférence ministérielle internationale à Vancouver, le Canada joue un rôle important dans le transport maritime mondial. Cette nouvelle conférence, qui a réuni 27 pays d'Europe et 23 pays d'Asie-Pacifique, visait à signer une nouvelle déclaration internationale sur la sécurité des navires.
Sécurité et sûreté avant tout
Le fait de contacter un transitaire de transports internationaux maritimes implique d'obtenir toujours plus de garanties de sécurité dans un marché de plus en plus encombré.
Dans le plan ministériel Transport Canada 2017-2018, la sécurisation des ports et la sûreté des bâtiments tiennent d'ailleurs une place prépondérante. Protéger les marchandises, les équipages, mais également l'environnement sont classés prioritaires.
Pour s'en convaincre, voici un extrait du mot du ministre des Pêches, des Océans et de la Garde côtière canadienne, Dominic LeBlanc :
« Le Canada possède le plus long littoral au monde, une abondance de ressources dans l'océan et dans l'eau douce et un réseau complexe de vie aquatique. En tant que ministre, je m'engage à veiller au maintien de la santé de nos océans, à la pérennité de nos voies navigables et au bien-être de ceux et celles qui en dépendent. »
Les chiffres de l'enquête de mars 2016
Le Secrétariat aux affaires maritimes avait demandé à l'Institut de la statistique du Québec de réaliser une grande enquête dont les résultats ont été publiés en mars 2016. Ce qu'il en est ressorti donne le sourire aux entreprises impliquées dans le transport maritime :
- 10 696 emplois salariés dans le secteur maritime québécois
- 16 409 emplois directs et indirects (dont 7 964 emplois directs et indirects pour le seul pôle maritime de Québec)
- 56 % dans le soutien au transport, 32 % dans le transport maritime et 12 % dans la construction navale
- dépenses d'exploitation brutes de 3 453 milliards de dollars en 2013-2014 générant d'importantes retombées fiscales
- l'industrie maritime prévoit d'investir d'ici 2021 quelque 4 milliards de dollars, dont 3,3 milliards en provenance des sites portuaires
- le pôle maritime de Québec génère un trafic maritime de plus de 1 000 navires par année (activités de transbordement de marchandises et de transport de passagers provenant de plusieurs pays)
- selon des données de 2011, le Port de Québec était le plus important lieu de manutention québécoise de pétrole brut, de minerai de cuivre et de ciment en provenance ou à destination de l'international (source : KPMG)
- le Port de Québec entretient des liens d'affaires dans 300 ports et 60 pays
(Source : Ministère du conseil exécutif)
Stratégie maritime : un bon bilan
Avec Stratégie maritime, le Gouvernement du Québec s'est réjoui fin juin d'un bilan positif pour ses deux années d'existence. 203 initiatives générées, soit plus de 1,4 milliard de dollars d'investissements, dont 372,5 millions provenant du Gouvernement du Québec, auxquels s'ajoutent les contributions du Gouvernement du Canada (396,7 MS) et d'autres partenaires (693,6 M$) ont permis de maintenir 8 000 emplois.
La « BioMarine Business Convention 2017 », l'un des congrès internationaux les plus importants traitant des biotechnologies marines, qui se tiendra à Rimouski les 1, 2 et 3 octobre prochains, marquera par ailleurs une première en terre québécoise.
Avec enfin un objectif de protection de 10 % des aires marines et côtières d'ici 2020 (actuellement 5 %) et l'intention de travailler en respect des besoins des peuples autochtones qui dépendent beaucoup de la pêche, le Québec envoie un signal fort de sa volonté de développer une économie de transport maritime durable.