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  JOURNAL LE HAUT-SAINT-FRANÇOIS / Actualité

Le syndicat mobilise GCRH pour le reclassement

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Jean-Claude Vézina Par Jean-Claude Vézina
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Mercredi le 13 août 2014

Éric Huppé, président du syndicat des employés de production de l'usine de papier Kraft de Cascades à East Angus, « s'engage jusqu'au bout » pour le reclassement des travailleurs.

À cette fin, il valide l'information comme quoi ils ont embauché Groupe GCRH Gestion concertée des ressources humaines pour donner la chance à tous d'entrevoir un futur positif et des possibilités d'emplois reliées à leurs compétences et expériences.

Toujours à la recherche de partenaires pour relancer l'entreprise, M. Huppé confirme qu'à la date du 3 octobre, elle fermera. Cependant, il garde la porte entrebâillée. « On recherche des partenaires plutôt que des bailleurs de fonds. Si on en trouve, Cascades est ouverte à ce que les négociations se prolongent le temps nécessaire pour conclure les transactions », avance-t-il.

Le président du syndicat rapporte que ces gens ont appuyé l'idée d'embaucher la firme GCRH pour les aider à se relocaliser ou à s'orienter différemment. « On a souvent fait ça dans le passé », rappelle-t-il. Dans le cas d'un licenciement de plus de 50 personnes, la loi oblige l'employeur à mettre sur pied un comité de reclassement. « Le chômage t'envoie dans le domaine qu'il veut et Travail Québec va tout faire pour que ça aille vite », avance Éric Huppé qui conçoit que ces approches ne vont pas dans le sens du mieux-être des travailleurs. Il rappelle qu'anciennement, le fédéral pouvait «extensionner» le chômage. Il suggère que « ça s'est déjà vu ailleurs dans le cas de fermeture de grandes usines, on va tout vérifier ça. » Heureux de la participation de GCRH, il reconnaît que leur présence sera plus pertinente pour les aider à trouver ce qui leur convient le mieux.

Pour sa part, Paul Corriveau, vice-président du même syndicat de travailleurs, indique que les employés se retrouvent dans trois groupes d'âge. « On les compte en partie à peu près égale, un groupe de jeunes arrivés et un autre qui comprend les 45 ans et plus. Et entre les deux, il y a le reste. » M. Corriveau tient à souligner l'excellence de leur travail en dépit de l'annonce de la fermeture du 3 octobre prochain. Doutant que la relance de l'usine réussisse, il « mise sur un miracle » pour conserver les emplois des gens de l'usine. Dans ce contexte, il incite tout le monde à aller chercher les informations, surtout les plus vieux.

Malgré la qualité des travailleurs actuels, M. Corriveau émet un bémol en ce qui concerne le succès de la démarche. « Qui pourrait être intéressé à reprendre l'usine quand depuis quelque temps, des employés spécialisés sont partis oeuvrer dans d'autres papetières ? » Lors de l'annonce de la fermeture de l'usine, le 9 juillet dernier, Gilles Lagueux, un syndiqué, soulevait le même problème. « Cascades manquait de confiance dans ses travailleurs spécialisés, entre autres, les mécaniciens d'entretien qui partaient. Les nouveaux, au lieu de réparer une machine en tant de temps, pouvaient en prendre de 2 à 3 fois plus [pour faire le même travail]. »

Lors de la déclaration du 9 juillet dernier, M. Huppé fulminait contre la CSN et Fondaction, un des bailleurs de fonds dans le projet de relance. Malgré la réponse émise le lendemain par la CSN faisant part de leur désistement, il n'en revenait pas d'avoir appris cette nouvelle en même temps que les employés. Le fait que la CSN justifie son retrait comme étant « avant tout une décision de l'entreprise [Cascades] et que le syndicat [CSN] a tout fait pour rendre la relance possible », M. Huppé l'a encore de travers dans la gorge. Il aurait compris qu'une entreprise se retire d'un tel projet et lui en parle avant d'en informer tout le monde, mais en prendre connaissance la journée même, il a trouvé cela plutôt cavalier. « J'ai plein de contacts qui me disaient que tout allait bien », expliquait-il. « Si eux [Fondaction] n'ont pas eu de temps à perdre à nous informer de la décision, nous on n'a pas le temps de courir après eux », lançait-il dépité de cette situation. Au moment de mettre sous presse, Thierry Larivière du Service des communications de la CSN n'a pas répondu à notre appel sur ce sujet.

Tout n'est pas fini selon M. Huppé. « Pour l'instant, il n'y a rien de concret. Cascades a déjà eu des contacts », émet-il. L'entreprise est prudente, qu'il ajoute. Les dirigeants ne veulent pas qu'un acheteur démantèle les équipements pour juste garder la liste de leurs clients. Pour l'instant, la date butoir reste toujours le 3 octobre à moins que des négociations soient en cours. Malgré son accident de travail qui le contraint à être moins présent, il entend ne pas lâcher le morceau « C'est mon emploi de voir ça jusqu'au bout », conclut-il.


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