Pour souligner ses 50 ans, le Sherbrookois Stéphane Reynolds a décidé de relever un défi plus grand que lui. Depuis dix ans, il se prépare à traverser le Canada à vélo. Pendant 63 jours, il donnera plus de 3 millions de coups de pédales pour atteindre une distance de 8888 kilomètres. Son objectif : amasser des fonds pour Autisme Estrie et La Maison Aube-Lumière.
Le 1er mai sera un grand jour pour le Sherbrookois Stéphane Reynold. Il s'installera sur son vélo tôt le matin et prendra la direction de la Beauce pour arriver le 20 mai à Saint-Jean de Terre-Neuve. Après avoir passé les Maritimes, il prendra l'avion pour continuer son aventure à Vancouver. Les Rocheuses franchies, il arrivera à Ottawa le 1er juillet pour finalement revenir deux jours plus tard à Sherbrooke.
Au cours des dix dernières années, M. Reynolds a parcouru pas moins de 30 000 kilomètres à vélo en entraînement pour être en mesure de relever ce défi, et ce, beau temps mauvais temps. Bien qu'il n'ait jamais été une personne très active, il a décidé de se prendre en main à ses 40 ans. Mais pourquoi ce périple à vélo pancanadien?
« Je n'ai jamais été un grand sportif, mais vers l'âge de 40 ans, j'ai décidé de me prendre en main, confie le principal intéressé. Il me fallait un défi. Mais un défi plus grand que moi. J'ai toujours aimé faire du vélo et à l'époque, un de mes amis a traversé le Canada. Je me suis dit sans trop penser que c'était une belle idée puisque c'était un projet noble et grand. J'ai mis les moyens pour y arriver. »
À l'aube de ses 50 ans, Stéphane Reynolds souhaite lancer un message avec ce voyage. « Il est possible de se remettre en forme, mais de manière intelligente, remarque-t-il. Cela fait dix ans que je me prépare pour ce trajet. Je n'ai pas commencé du jour au lendemain. »
Pédaler au profit de deux organismes
Lorsque Stéphane Reynolds entamera son périple à vélo de 63 jours dans deux semaines, il le fera aussi pour deux organismes qui lui tiennent à cœur : Autisme Estrie et La Maison Aube-Lumière. En effet, il a vu des membres de son entourage avoir besoin de ces services, et c'est pourquoi il trouvait important de redonner à la communauté. Tous les fonds amassés iront directement aux deux causes.
« Quelqu'un qui vit avec le trouble du spectre de l'autisme ou le cancer, c'est tous les jours, rappelle M. Reynolds. Un de mes amis [Sébastien Duchesne] a été neuf mois à La Maison Aube-Lumière et mon neveu est autiste. Moi, je vais juste avoir 63 jours de difficultés, ce n'est rien dans une vie à comparer de ces situations. »
Les sommes amassées permettront au Fonds Sébastien Duchesne de La Maison Aube-Lumière, qui est en mémoire de l'ami de M. Reynolds, de mettre sur pieds un jardin thérapeutique. « C'est un effort remarquable, commente Élisabeth Brière, président de La Maison Aube-Lumière. Il a choisi de verser à des organismes qui lui tiennent à cœur. Le Fonds Sébastien Duchesne a été mis en place pour soutenir les jeunes familles qui doivent séjourner à La Maison. Ce soutien permettra la mise en place du jardin thérapeutique, qui sera une aire de détente pour diminuer l'anxiété et l'angoisse reliée à l'étape du deuil. »
Autisme Estrie pourra aussi bénéficier des fonds amassés par M. Reynolds. Ils permettront de regarnir le matériel de l'organisme. « Cette aide permettra de faire l'acquisition de livres et de jeux de tables pour contribuer au développement des enfants autistes, souligne Denis Lalumière, président d'Autisme Estrie. On aimerait aussi utiliser davantage la technologie. On est heureux d'être associé au grand périple de Stéphane. »
Au moment d'écrire ces lignes, Stéphane Reynols a amassé 5 000 $ pour les deux causes. Il invite d'ailleurs les gens a donné généreusement. Lorsque son aventure se corsera, M. Reynolds pensera è tous ceux qui ont dû demander les services d'Autisme Estrie ou de La Maison Aube-Lumière.
« Quand mon mental va commencer à flancher au milieu de quelque part, ma motivation va être de me demander par exemple s'il n'y a pas des personnes qui sont en train de mourir et qui changeraient de place avec moi pour souffrir un petit peu au lieu de souffrir beaucoup. À la fin de mes 63 jours, je vais retourner chez moi, mais pas eux. Chaque jour, je vais rouler avec des prénoms en tête. »
Durant toute cette aventure, il sera possible de suivre Stéphane Reynolds sur sa page Facebook ou bien de donner sur le site Internet de la traversée.