Dans le cadre de la semaine de réduction des déchets la Régie de récupération de l'Estrie, regroupement municipal estrien, rappelle aux citoyens des six MRC qu'elle dessert que le recyclage, lorsque bien effectué, ça rapporte.
Récup-Estrie est responsable annuellement du tri de 31 000 tonnes de matières recyclables produites par plus de 200 000 personnes, en vue de leur mise en valeur. Les matières recyclables passant par le centre de tri de l'organisme bénéficient d'une deuxième vie. Malgré certaines controverses au niveau de sa gestion, plusieurs difficultés techniques et budgétaires au cours des dernières années, l'organisme dresse un bilan positif de ses activités des derniers mois, et assure travailler à améliorer ses procédés.
Au cours des derniers mois, plusieurs rumeurs ont circulé en lien avec le recyclage des matières. En effet, certains ont laissé entendre que toutes les matières qui se retrouvaient dans le bac vert étaient automatiquement enfouies. Or, Récup Estrie tient à rétablir les faits. Les matières que l'organisme reçoit via la collecte sélective des municipalités partenaires sont pour la plupart vendues à différentes entreprises qui leur offrent une seconde vie, ce qui est directement en lien avec la mission de Récup Estrie. Les revenus générés au cours des neuf derniers mois sont d'ailleurs très en encourageants.
En effet, en date du 30 septembre 2019, la vente de matières par l'organisme a généré des revenus de 1 209 913 $. Les matières qui méritent une seconde vie sont les bouteilles et contenants de plastique, les boîtes de carton, les cannettes d'aluminium et les autres métaux. «Récup Estrie est un organisme en pleine santé qui contribue grandement à rendre les municipalités partenaires plus vertes tout en générant des revenus forts intéressants. Bien qu'il nous reste d'importants défis à relever, je suis extrêmement fier de l'équipe de quatre personnes dynamiques qui sont dévouées et qui accomplissent de véritables miracles avec des ressources limitées », a précisé le président de Récup Estrie, le conseiller municipal Pierre Avard.
Le papier, matière problématique
La matière qui cause encore bien des tracas à Récup Estrie est le papier. De toute évidence, pour pouvoir revendre le papier à des entreprises qui vont le revitaliser, il faut que cette matière possède une certaine qualité et elle ne doit pas être contaminée par le plastique. Par exemple, les fameux sacs de circulaires qui se retrouvent souvent dans le bac vert posent problème puisque le papier n'est pas séparé du plastique. L'organisme ne semble pas enclin à opter pour promouvoir l'arrêt de la distribution des sacs de circulaires pour le moment.
Cette problématique cause d'importantes pertes de revenus pour l'organisme. C'est plus de 307 522 $ qu'ont coûté les démarches de Récup Estrie pour disposer du papier ne pouvant pas être vendu, au cours des neuf derniers mois.
La récupération des sacs et emballages de plastique est également problématique puisque les citoyens ne semble pas enclins à les regrouper dans un sac unique pour faciliter leur tri.
Afin de remédier à cette problématique, qui pompe les revenus de l'organisme vers le bas, la régie a récemment lancé un appel d'offres afin de se doter de matériel de tri optique qui permettra de retirer le plastique qui se retrouve dans les lots de papier. Ce nouveau procédé permettra d'améliorer la qualité du papier, qui pourra ainsi être vendu plus facilement.
Malgré la baisse des prix des matières, les 155 000 portes des six MRC participantes contribuent à la régie chacune pour environ dix dollars, d'ici la fin de l'année. « Je suis très fier du chemin parcouru par Récup Estrie au cours des dernières années. Collectivement, nous choisissons d'évoluer dans une société plus verte et la mission de la régie est en ligne directe avec ce projet de société. Il reste beaucoup à faire, mais l'organisme que je préside est assurément sur la bonne voie », a conclu le président de Récup Estrie, Pierre Avard.
Pour ce qui est de la récupération du verre, l'instance est en attente d'une décision du gouvernement du Québec sur la consigne et la transformation de cette matière. Le verre est présentement transformé en sable pour l'enfouissement dans la région.
Celui-ci invite d'ailleurs la population à se tourner vers le site internet de l'organisme, ainsi que sur celui de Recyc-Québec lorsqu'il y a des questionnements pour disposer de ses déchets de façon appropriée.
source: Pierre Avard