L'Université de Sherbrooke, le Cégep de Sherbrooke, l'Université Bishop's, le Collège Champlain et le secteur collégial du Séminaire de Sherbrooke forment désormais le tout nouveau Pôle régional en enseignement supérieur de l'Estrie.
Ce regroupement permettra d'attirer des étudiants et de leur offrir une formation mieux arrimée aux enjeux socioéconomiques, tout en contribuant au développement de la région.
De passage à l'Université de Sherbrooke aujourd'hui, la députée de Brome-Missisquoi et ministre déléguée à l'Éducation, Isabelle Charest, a annoncé une aide financière du gouvernement du Québec de 500 000 $ pour la création de ce tout nouveau projet.
« Nos établissements d'enseignement supérieur doivent exceller, innover et se réinventer pour conserver leur rang face aux universités situées dans les grands centres, a-t-elle indiqué. Ils ont compris que c'est par l'innovation et la concertation qu'ils y arriveront. Le financement servira à la mise sur pied d'un bureau de coordination ainsi qu'à l'élaboration et au démarrage du pôle régional. »
« C'est en arrimant la formation avec les besoins des entreprises que nous arriverons à répondre à la pénurie de travailleurs qui frappent certaines industries, a-t-elle ajouté. La mise en commun de nos réseaux et de nos infrastructures permettra d'articuler une offre de formation renouvelée. Je souhaite que ce pôle exerce un véritable leadership régional en Estrie. »
Dans le cadre de ce nouveau pôle régional en enseignement supérieur, deux projets initiaux seront mis sur pied. « Le premier vise l'implantation d'une approche inclusive permettant l'apprentissage linguistique et l'enseignement de compétences culturelles et disciplinaires à des étudiants qui ne maitrisent pas notre langue, a expliqué Mme Charest. Le deuxième, quant à lui, s'articule autour du développement de nouveaux parcours de formation collégiale universitaire en santé et en environnement. La mise en place d'un continuum DEC-BAC doit favoriser l'accès aux études universitaires. »
Plusieurs autres projets seront par ailleurs réalisés pour favoriser la croissance des effectifs. « L'objectif est de développer d'autres continuums et d'autres façons pour répondre plus spécifiquement aux besoins des étudiants et de la région », a indiqué la ministre déléguée à l'Éducation.
Un pôle unique
L'Université de Sherbrooke, le Cégep de Sherbrooke, l'Université Bishop's, le Collège Champlain et le secteur collégial du Séminaire de Sherbrooke auront maintenant accès à plus de ressources qui leur permettront d'avancer et d'être plus structurés.
«Nous avons fait des démarches afin que l'Estrie soit reconnue comme l'une des régions pilotes pour la création d'un pôle en enseignement supérieur, a souligné Marie-France Bélanger, directrice générale du Cégep de Sherbrooke. C'était important pour nous, d'autant plus que notre région est reconnue pour sa capacité à innover et à travailler en partenariat.»
« Le Cégep de Sherbrooke et l'Université de Sherbrooke ont mis tout récemment des passerelles entre certains de leurs programmes d'étude, ce qui permettra de favoriser la double admission, a précisé Mme Bélanger. Par l'entremise du pôle, nous souhaitons élaborer des ententes similaires entre des programmes préuniversitaires et universitaires, toujours dans une perspective de mieux servir nos communautés étudiantes et répondre aux besoins de notre région. Ça va permettre d'ouvrir davantage de frontières entre nos établissements et provoquer des rencontres qui feront jaillir de nouvelles initiatives en mettant en commun nos ressources et nos compétences. »
Au moment d'écrire ces lignes, déjà cinq ententes ont été signées dans le cadre de ce nouveau pôle d'enseignement supérieur et six ou sept autres sont en cours d'exploration.
« Notre pôle est assez unique, a admis Pierre Cossette, recteur de l'Université de Sherbrooke. Il permettra non seulement de créer des liens entre les collèges et les universités pour bien arrimer les parcours de formation et en assurer une meilleure fluidité, mais aussi d'établir de multiples collaborations entre nos établissements, pour faire émerger de nouveaux projets au bénéfice de la communauté de l'Estrie. C'est une véritable richesse pour les communautés francophone et anglophone. »