Le comité du projet « Planter de l'air pur en Estrie » encourage les entreprises, les organismes et les municipalités de la région à acheter des arbres pour compenser leurs émissions de gaz à effet de serre (GES).
Le projet qui a été mis sur pied en 2009 a permis aux élèves du programme Santé globale de l'école du Triolet de planter plus de 88 000 arbres dans la région estrienne. En 2015, l'objectif est d'atteindre 100 000 arbres reboisés, et ce, grâce à l'implication des entreprises, des organismes et des municipalités de la région.
« Les partenaires financiers achètent une quantité d'arbres pour compenser leurs émissions de GES d'une flotte de véhicules, le chauffage de l'édifice, le transport lié à un colloque ou un congrès, ou pour atteindre les normes de carbone neutre pour des événements. Un certificat de reboisement est émis pour confirmer la mise en terre des arbres. Un suivi de plantations est effectué par un professionnel forestier deux et cinq ans après le reboisement pour vérifier le taux de survie des plantations », a expliqué Ken Dubé, superviseur du projet et ingénieur forestier.
À titre d'exemple, le Complexe Sportif Thibault GM a dépensé jusqu'à ce jour plus de 1,5 M$ en énergie. Pour compenser ses émissions de GES, le groupe a acheté environ 1 000 arbres, a spécifié Stephen Cabana, gestionnaire principale du Groupe Thibault, Rhéaume et Associés.
Les efforts à faire pour atteindre les normes de carbone neutre peuvent sembler a priori inatteignables. Or Benoît Laflamme, parent bénévole dans le projet et ancien éducateur physique à l'école du Triolet, explique que dans les faits le geste n'est pas aussi couteux : « Les jeunes n'en reviennent pas, pour voyager de Montréal à Calgary en avion, chaque jeune doit planter quatre arbres pour être carbone zéro. Pour aller en Europe, il faut planter six arbres. C'est un petit geste qui a un grand impact environnemental », soutient-il.
Ce projet est dans les faits un moyen de financement pour le voyage de fin d'année à Banff offert aux élèves de secondaire 5. Les élèves sont ainsi amenés à planter des arbres pour compenser les émissions de GES de leur voyage en avion.
Yves Gaudet, consultant en développement des affaires, a conclu en spécifiant que « les gens qui encouragent ce projet permettent aux jeunes de se sensibiliser au milieu forestier et d'expérimenter un métier de la forêt tout en faisant un geste pour l'environnement. »
À savoir que le projet Planter de l'air pur en Estrie a remporté un Phénix, soit la plus importante distinction environnementale décernée au Québec, dans la catégorie Institutions d'enseignement, jeunes ou groupes de jeunes ayant réalisé un projet à caractère environnemental.
Pour de plus amples informations sur le projet, rendez-vous à l'adresse suivante : planter de l'air pur.
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Crédit photo: Association forestière du sud du Québec (AFSQ)