En attente du plan ministériel de retour en classe le président de la Fédération Québécoise des directions d'établissement et d'enseignements scolaire, M. Nicolas Prévost, est impatient de savoir ce quelles seront les mesures à mettre en place pour s'y préparer. En attendant d'avoir des directives et un plan précis, la fédération a émis quelques suggestions.
« Des discussions on en a eu avant, mais jamais eu d'orientation, ils (le Ministère de l'Éducation) nous ont demandé de soumettre nos recommandations mais personnes du réseau a été sollicité pour aider à la rédaction du projet de retour en classe, on présume que c'est l'équipe du ministre et des comités de sous ministre qui l'on rédigé. Il y a tellement de scénarios, de prévisions pas claires qui ont été discutés, que l'on ne sait pas à quoi s'attendre de cette annonce ...on a vu des propositions de demi-journée, des groupes en alternance, des avant midi, des groupes de clientèles ciblées, mais en bout de ligne on a vraiment aucune idée, on est dans le néant ...pour encore quelques heures. »
Ce qui est préoccupant et primordial pour la fédération des directions c'est la santé des élèves, des professeurs, et de tout le personnel des écoles.
« L'enjeu des élèves vulnérables, comment gérer les temps des pauses, des récréations et de tous les déplacements dans les établissements seront des défis auxquelles nous sommes prêts à faire face. Mais il faudra faire, je présume, des horaires aléatoires, et évidemment s'assurer de respecter la distanciation sociale qui en classe ne devrait pas être trop difficile à appliquer », selon M. Prévost.
Comme on ne sait pas non plus le pourcentage de parents qui retourneront leurs enfants en classe. Il dit s'inquiéter pour ceux qui devront rester chez eux.
« Il faudra s'assurer d'une équité dans les services offerts pour les enfants en classe et pour ceux qui choisiront la formation a distance. Il y a de nombreux parents qui préfèreront garder leur enfant à la maison. Nous devons être logique; on ne pourra pas demander aux enseignant(es) de faire de la formation de jour et une fois à la maison, de continuer avec la formation à distance, afin de ne pas avoir un service ‘'x ‘' pour certain et ‘'y ‘' pour d'autres », explique Nicolas Prévost.
Il précise que les deux aspects les plus importants seront de bonifier le service à distance pour s'assurer d'avoir tous les outils, l'équipement et la formation nécessaire pour chaque élève; et qu'il faudra regarder à partager la tâche entre la présence en classe et la formation à distance, pour que tous aient le même service.
Quant à savoir si ce retour progressif est une sorte de pratique pour le rentrée de l'automne prochain, le président de la Fédération Québécoise des directions d'établissements et d'enseignements scolaire ne pense pas que c'est le cas : « Je ne pense pas ...le plan soumis devrait faire la part des choses et nous donner des directives précises, les choses sont tellement évolutives qu'à l'heure actuelle, il faut rester prudent. Mais nous seront prêts à mettre en place les mesures annoncées et à donner un service de qualité à l'écoute de notre clientèle. »
« Nos établissements vivent une première, nous avons eu et nous aurons encore tous des ajustements à faire; et nous améliorerons nos méthodes en cour de route, en suivant le cheminement du COVID et suite aux déconfinement qui demeure quand même pas facile à mettre en place », conclut M. Prévost.
Le ministre de l'éducation et le premier ministre doivent présenter le plan de retour en fin d'après midi.