L'Université de Sherbrooke mettra en place un parc solaire de grande envergure, soit le plus grand dédié à la recherche appliquée au Canada. D'une puissance totale de près d'un mégawatt de puissance, il sera un lieu de référence au pays pour valider les futures technologies de production et de stockage associées aux énergies renouvelables.
« C'est un parc solaire de grande envergure, souligne d'emblée Vincent Aimez, vice-recteur à la valorisation et aux partenariats. Pour vous donner une idée, c'est à peu près 15 % de la consommation du campus principal. C'est aussi une quantité d'énergie importante par rapport à des résidences privées; plusieurs centaines de maisons pourraient y être connecté. »
Le parc solaire sera séparé en deux parties. La première se retrouve sur le campus principale et l'autre sera mise en place au Parc Innovation-ACELP, situé non loin de l'Université. La première étape des travaux, soit l'installation de panneaux solaires à divers endroits sur le campus, doit se terminer d'ici le 30 novembre. Des panneaux solaires seront aussi installés sur le toit du Centre sportif au cours des prochaines semaines. Les panneaux seront connectés au système électrique de l'Université.
« Dans notre stratégie concernant les gaz à effets de serre, notre orientation est d'atteindre la carboneutralité en 2030, indique Denyse Rémillard, vice-rectrice à l'administration et au développement durable. Cet objectif passe par la réduction de notre consommation d'énergie. Grâce aux recherches appliquées qui seront menées au parc solaire, des innovations technologiques et sociales dessinant les contours d'une société sobre en carbone verront le jour. »
Des partenaires qui permettront des avancées
Ce projet, évalué à 5 millions de dollars, bénéficie de subventions des gouvernements provincial et fédéral de l'ordre de 75 %.La Ville de Sherbrooke et Hydro-Sherbrooke sont aussi des partenaires essentiels.
Quant aux partenaires du projet Énergie solaire Technologies renouvelables Innovation énergétique - ESTRIE, ces derniers aideront à réaliser de grandes avancées, explique M. Aimez.
« Non seulement nous produirons de l'énergie, mais nous pourrons l'emmagasiner avec nos partenaires, mesurer l'impact sur la consommation du réseau d'Hydro-Sherbrooke et évaluer comment ce type d'énergie pourrait être utilisé dans les réseaux du futur. Avec ce projet, l'Université alliera ses forces à celles de ses partenaires pour se démarquer à l'échelle internationale, avoir un impact économique important au Québec et créer des emplois ici en lien avec les énergies renouvelables. »
« Ce projet permet de développer des connaissances de nouvelles technologies dans un contexte concret de gestion de réseau d'électricité, dont celui d'Hydro-Sherbrooke, explique pour sa part Christian Laprise, directeur d'Hydro-Sherbrooke. L'énergie produite par ce parc solaire sera d'abord envoyée dans le réseau de l'Université. Si cette énergie n'est pas consommée par le campus, elle sera alors injectée dans le réseau d'Hydro-Sherbrooke. »