Avec le retour de la belle saison, les amateurs de sport se réjouissent du retour à certaines activités extérieures suivant l'annonce de la ministre Isabelle Charest. En préparation pour une saison de tennis très particulière, les gestionnaires doivent rapidement ajuster leurs pratiques pour être en mesure d'accueillir les joueurs.euses en toute sécurité.
Martin Bergeron est le directeur général de l'organisme à but non lucratif Gestion Loisirs Plus qui dirige les opérations du Centre récréatif Rock Forest depuis 2017. Il se dit très enthousiaste à l'idée de revoir des joueurs échanger des balles sur les 8 terrains extérieurs du complexe sportif. Par contre la réalité sera très différente de ce qu'elle était les saisons précédentes. « C'est une ouverture particulière! Depuis 30 ans la glace est en opération, le tennis intérieur est en opération; donc ajouter le tennis extérieur n'est pas compliqué, le personnel étant déjà en place. On est arrêté depuis le 13 mars, il faut réengager des employés, il faut revoir les horaires, et quel sera le mode de fonctionnement », explique M. Bergeron.
Le mode de fonctionnement reste à définir pour certains aspects de cette première étape du déconfinement sportif. Plusieurs questions de logistiques restent à régler selon M. Bergeron, comme les consignes précises à faire respecter par les joueurs.euses ou la prise de réservations par exemple. «D'après moi d'ici demain en fin de journée, la population sherbrookoise devrait savoir comment ça va fonctionner pour réserver, etc. Mais on sait déjà les mesures dictées c'est que ce sera du jeu en simple, pas de double, pas d'enseignement, pas de cours, mais vraiment de la pratique libre en simple », précise M. Bergeron.
Bien que les courts seront de nouveau accessibles au public à partir du 20 mai, les autres installations telles, le bloc sanitaire, la cantine, les bancs ou les abreuvoirs ne le seront pas. Cela aussi risque d'être un casse-tête de plus pour l'ouverture prochaine. Imposer des consignes, malgré toute la bonne volonté des employés, peut s'avérer complexe et inconfortable pour les employés. « Il faut réfléchir à tout ça pour que quand les gens vont appeler, on va savoir quoi leur dire. On ne veut pas jouer à la police; on veut que ce soit l'fun! Mais en même temps, pour nous, opérer le tennis extérieur seulement est un défi. Il faut trouver des mécanismes de gestion sur place pour que ça se passe bien, mais on est confiants d'être en mesure de relever le défi », ajoute le directeur de Gestion Loisirs Plus.
La pratique de sports extérieurs est aussi tributaire de la température, une donnée non-négligeable selon Martin Bergeron. « Les journées de grosses pluies, les surfaces, on va être obligés de les fermer. Notre surface est synthétique, elle se draine par le sol. On ferme le site et on attend que soit le soleil ou le vent les fassent sécher. On n'a pas de plan B si ça arrive. »
N'empêche que l'anticipation est à son comble pour la reprise de ce sport pour les amateurs de tennis. L'enthousiasme peut s'entendre dans la voix de M. Bergeron. Il demeure conscient que de nombreuses personnes aient envie de se mettre à la pratique de ce sport, et qu'il faudra bien les encadrer pour qu'elles y prennent goût et y trouvent leur compte. « Ça prend une flexibilité dans le cas des gens qui n'ont jamais joué. Je veux m'assurer qu'il y ait un équilibre entre avoir du plaisir, et assurer un certain contrôle. Je pense que l'objectif numéro un est de faire bouger les gens et qu'ils en ressortent en ayant eu une belle expérience », de conclure Martin Bergeron.