Ils étaient plus de 300 réunis au Théâtre Granada, ce matin, pour demander au gouvernement du Québec de réinvestir dans les services publics et les organismes communautaires. Le groupe s'est ensuite dirigé sur la rue King Ouest pour manifester et réclamer au gouvernement des engagements concrets pour soutenir le milieu.
En Estrie, on compte 244 organismes communautaires autonomes. Ce matin, plusieurs de ces regroupements ont fait front commun pour réclamer au gouvernement en place des réinvestissements dans les services publics.
« Dans sa politique, le gouvernement du Québec s'engageait à verser aux organismes un financement en appui à la mission globale, mais ce n'est pas tout à fait ce qui se passe sur le terrain, indique Dominique Vigneux Parent, coordonnatrice de la Table ronde des Organismes volontaires d'éducation populaire de l'Estrie. Seul le secteur de la santé et des services sociaux indexe les subventions qu'il verse pour la mission des groupes. Toutefois, le taux qu'il utilise est insuffisant pour suivre l'augmentation réelle des coûts de fonctionnement. Les autres secteurs n'ont reçu aucune indexation de leurs subventions depuis près de 15 ans », poursuit Mme Vigneux Parent.
Pour les regroupements sur place, dont ROC Estrie, Solidarité populaire Estrie et ConcertAction femmes Estrie, cette situation n'est pas acceptable. Selon eux, cette absence d'indexation appauvrit les groupes. Pour assumer pleinement leurs missions, ils ont choisi de joindre leur voix à la campagne nationale Engagez-vous pour le communautaire, qui réclame 475 millions de dollars pour les 4 000 organismes d'action communautaire autonome du Québec.
«À ce jour, nous avons reçu 54 millions de dollars des 475 réclamés. La lutte est loin d'être terminée », souligne Mme Vigneaux Parent.
Les regroupements se questionnent sur les décisions financières du gouvernement et demandent à ce que certaines priorités soient revues, indique Jimmy Forgues, coordonnateur de Solidarité populaire Estrie.
« Nous exigeons que les décideurs en place réinstaurent des mesures de prévention et qu'il écoute lorsque nous, travailleurs de première ligne et interlocuteurs de la population, lui mentionnons qu'il doit agir. »