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La quinte du vendredi

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Nelson Dumais Par Nelson Dumais
Vendredi le 22 juillet 2011

Ne pas être pris avec cette habitude de vous présenter un billet formaté en cinq points les vendredis, billet d'abord appelé « Quinte de tout », puis « La quinte du vendredi », ce texte-ci pourrait s'intituler « Relativité et informatique ». Mon propos est effectivement sur la relativité du temps dont l'incidence en informatique mérite qu'on s'y intéresse.

Ainsi, cinq minutes dans une file au supermarché, c'est perçu comme étant un jour de chance, un vrai miracle. Cinq minutes pour parcourir la distance entre le Métropolitain et le viaduc de la 440 sur la 15, c'est un bonheur indicible. Cinq minutes avant d'être admis dans un bureau de médecin, c'est un fait dont on parlera le restant de ses jours. Cinq minutes pour un retour d'appel, de courriel ou de SMS, c'est une politesse invraisemblable.

Vu autrement, cinq minutes c'est quand même vite passé quand on est assis sur une chaise de dentiste. Cinq minutes pour aller fumer une clope sur le trottoir, c'est vite passé quand on est en manque. Cinq minutes pour un zigonnage de lapin, c'est vite passé quand on est travailleuse du sexe. Cinq minutes de bulletin sportif c'est vite passé quand les arcanes sportifs ne nous disent rien.

Mais, d'un autre côté, cinq minutes avant la levée de rideau, ça peut être un peu plus long quand on a le ventre qui crève de trac, tout comme cinq minutes avant le signal du « Take Off », quand on est astronaute, ou cinq minutes avant l'heure H, quand on est en première ligne dans une tranchée de 1916, ou encore cinq minutes dans un CHSLD, quand on tient la main d'un vieillard alzheimer.

Réfléchissez maintenant sur le même temps d'attente, cette fois en situation informatique. Force vous sera de convenir qu'il n'y a aucune commune mesure avec les exemples de la vraie vie que j'ai cités ci-haut.

Ainsi, cinq minutes à attendre que Windows finisse de se charger, c'est intolérable et ça rend furieux pour quelques heures. Cinq minutes à voir CHKDSK réparer le disque E, c'est insoutenable et ça force à arracher sa chemise publiquement dans les blogues. Cinq minutes à patienter pendant que Firefox télécharge un gros fichier, c'est maudire la haute vitesse de Bell et passer au câble avec fracas. Cinq minutes à niaiser alors que Final Cut Pro ne finisse son rendering, c'est décider de remplacer sa merde d'ordi et de s'offrir une mise à niveau logicielle. Cinq minutes à bizouner pour que Windows reconnaisse son imprimante réseau, c'est se mettre à hurler et aller jeter celle-ci dans un bac de récup. Cinq minutes à poireauter avant que le préposé au soutien technique ne donne signe de vie, c'est clamer sur tous les toits que ce service est dramatiquement pourri et qu'il constitue un mépris flagrant envers les droits des francophones depuis son déménagement à Bangalore.

Hier, j'ai passé près de trois heures à sarcler et potasser dans mon jardin et ma blonde a dit que j'avais une patience d'ange. Pourtant, je suis émotivement incapable d'attendre cinq minutes après un ordi. Pourquoi est-ce ainsi ! Suis-je le seul à souffrir d'un tel paradoxe ? Rassurez-moi !


Quelques petites vites:

Il y a un autre paradoxe dont j'ai parlé cette semaine dans Direction Informatique. J'y ai soutenu que les temps avaient beau changer et les époques se succéder, mais l'homme demeurait fondamentalement le même. La révolution numérique a beau tout bouleverser, l'humain de Belfast, de Tripoli, de Budapest ou de Sioux Falls reste ce qu'il était du temps d'Assurbanipal, de Jimmu Tennō, d'Auguste César, de Guillaume le Conquérant, de Lucrèce Borgia, de Louis XV, de Benito Mussolini ou de George W. La différence ? De nos jours, il a sa page Facebook et son iPhone !

 

 

Tel qu'on pouvait s'y attendre, Chrome, le fureteur impérial de la méga-toute-toute Google, connaît actuellement une croissance soutenue au détriment d'internet Explorer, de Firefox et, quelque peu, d'Opera. Avec Safari dont le sort enviable est lié au iOS (iPhone/iPad/iPod), il est le seul fureteur à prospérer alors que tous les autres déclinent. En un an, sa part de marché a quasiment doublé, alors que Firefox a perdu deux points et qu'IE a chuté de sept. En fait, le fureteur de Microsoft est maintenant assis près de la barre des 50 %. Pour plus de détails, allez vous amuser avec les différents tableaux disponibles sur le site de Net Market Share.

Le magazine The Economist vient de terminer un dossier de plusieurs jours sur le journalisme et les journaux à l'heure d'Internet. Un des faits saillants est un débat entre deux intellectuels bien férus sur cette question, Jay Rosen et Nicholas Carr, à savoir « est ce qu'Internet rend possible le fait que le journalisme soit meilleur ou pire ? ». Même si leurs points de vue étaient antagoniques, les deux experts sont arrivés pourtant à une même conclusion : « ce n'est ni meilleur, ni pire qu'avant. » La toile n'est qu'un accélérateur, un amplificateur du meilleur et du pire. Mais comme, en même temps, des chiffres démontrent que les journaux fondent partout sauf dans les pays en voie de développement, les journalistes qui survivent doivent innover et rendre la profession encore plus intéressante; c'est marche ou crève. À lire !

Selon la firme de recherche ComScore, le nouveau réseau social Google+ a eu plus de 20 M de visiteurs uniques depuis son lancement il y a trois semaines. Le phénomène est intéressant en soi étant donné que pour accéder à ce nouveau service, il faut avoir été invité. Il en sera ainsi jusqu'au lancement final du produit. Considérant que plus d'un milliard d'internautes utilisent chaque mois l'un ou l'autre des différents produits Google, on peut s'attendre à une sérieuse augmentation des usagers dès que la multinationale californienne commencera à en faire sérieusement la promotion. La question n'est pas de savoir si Google+ va percer, mais de savoir combien de temps les gens entretiendront deux comptes, Google+ et Facebook.

Merci de m'avoir lu et à la semaine prochaine !

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Nelson Dumais - www.nelsondumais.com


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