Pour la première fois, l'Estrie se mesurera à un club professionnel de la United Soccer League dans un match hors-concours. Le Mistral de Sherbrooke prendra la direction de Gatineau dans une semaine pour affronter le Fury d'Ottawa au Complexe Branchaud-Brière.
L'organisation du Fury cherchait à disputer un match hors-concours contre une équipe du Québec de niveau semi-pro, mais voilà que le Mistral de Sherbrooke a fait surface dans les pourparlers.
« Le Fury a eu des discussions avec des représentants au Québec pour trouver une équipe avec une certaine qualité de jeu et l'option s'est tournée vers nous, se réjouit Vincent Orsida, directeur technique du Mistral de Sherbrooke. On n'a fait aucune démarche; on nous a écrit pour nous proposer la rencontre. »
« C'est une grosse fierté parce que ça met de l'avant encore le club et tout le travail qui est fait au quotidien par les employés, les joueurs et les administrateurs, poursuit M. Orsida. Forcément, c'est une belle vitrine, mais aussi une belle récompense pour les jeunes qui composent cette équipe-là. Pour eux, ça va être l'occasion de se mesurer à des joueurs professionnels. »
L'équipe première du Mistral senior avait planifié reprendre ses entraînements vers le milieu du mois en vue de la prochaine saison. Par contre, cette partie contre le Fury d'Ottawa le 16 février permettra à la troupe sherbrookoise d'évaluer plus tôt son niveau de maturité.
« C'est un match qui va être difficile, confirme Vincent Orsida. Il va nous permettre de regarder comment le groupe va réagir, quels seront les leaders et qui seront les joueurs capables de repousser leurs limites. Ce sera l'occasion de voir le niveau de maturité de l'équipe et d'analyser si on a franchi un palier avec nos jeunes de 17-18 ans ou s'il nous reste encore pas mal d'étapes à accomplir. »
Un match unique
Le directeur technique du Mistral de Sherbrooke ne le cache pas : cette partie contre le Fury d'Ottawa sera haute en émotions puisque le Mistral joue encore pour le moment au niveau amateur.
« Ça va être un moment unique, admet-il. C'est une opportunité de donner une bonne image au club et à notre région. Ça va vraiment être une première pour l'Estrie. C'est un match où on pourra voir à quel niveau on se situe dans la gestion de ces émotions et de ce stress, mais honnêtement, j'ai la sensation qu'on est dans la continuité de tout ce qui s'est fait depuis quelque temps maintenant. »
Même si la joute s'annonce difficile pour le Mistral, Vincent Orsdia estime que son équipe sera tout de même en mesure de bien performer face aux professionnels, qui ont déjà repris l'entraînement depuis un moment déjà. Pour l'instant, l'ambiance est sereine au sein de l'équipe, mais l'excitation ne saura tarder.
« On ne peut pas se comparer, mais je pense que nous sommes capables de disputer un bon match, assure le directeur technique du Mistral. L'événement approche, donc pour l'instant, on se prépare. L'excitation va être encore plus palpable quand on sera à la veille du match. Sur le terrain, je fais confiance aux joueurs. »
Un sport qui se porte bien
Le Mistral peut dire aujourd'hui que le soccer se porte bien à Sherbrooke en raison de la grande visibilité dont il bénéficie entre autres par ses relations avec l'Impact de Montréal depuis deux ans qui mettent en valeur les jeunes de la région.
« C'est très important pour nous, remarque Vincent Orsida. En deux ans, on a essayé d'être visible dans des relations permanentes et pas seulement passagères. Si on veut pérenniser le tout, en Estrie, le potentiel en soccer doit être utilisé à son plein pouvoir. »
« Notre relation avec le Fury est aussi une suite logique pour que le Mistral soit connu et reconnu dans la province et plus encore. »
Dans les prochaines années, si le temps et les moyens financiers le permettent, le directeur technique de la formation sherbrookoise a bon espoir que le Mistral pourrait possiblement intégrer un jour une ligue professionnelle de soccer.