Le Musée des Beaux-Arts de Sherbrooke aura une programmation très variée et surtout très invitante cet été.
Des activités pour petits et grands seront offertes en plus des expositions présentées tout au long de la saison estivale.
Les fins de semaine seront le théâtre des ateliers de l'été-famille, où parents et enfants pourront laisser aller leur imagination et leur instinct créatif dans la production d'œuvres d'art.
Tous les jeudis soirs de juillet et d'août, le Musée sera ouvert jusqu'à 20h pour ses Nocturnes de l'été. À partir de 18h, les visiteurs seront accueillis avec un apéritif et une visite guidée par Renaud Doucet.
Les visiteurs pourront voir deux expositions originales et particulières dans l'approche des artistes exposants. Toutes deux, chacune à leur manière, déstabilisent et apportent leur lot de réactions et de questionnements.
La première revisite la période Op art ou art optique du célèbre peintre et sculpteur Marcel Barbeau. L'un des signataires du Manifeste Refus Global, a exploré ce mouvement qui s'inspirait de théories scientifiques pour ainsi créer des illusions d'optique dans un cadre artistique. Il créé de nombreux tableaux et croquis dans une période foisonnante et prolifique, inspiré par la musique d'un compositeur de musique contemporaine. L'exposition Vibrato se concentre sur la période de création de Marcel Barbeau allant de 1958 à 1967. Le public pourra y voir plusieurs croquis au crayon feutre, tableaux et même une sculpture de cet artiste hors-normes, élève du maître Paul-Émile Borduas. Sa conjointe de 47 ans et historienne de l'art Ninon Gauthier sera présente au vernissage, qui se tiendra jeudi le 20 juin. Vibrato sera présentée jusqu'au 29 septembre prochain.
En simultanée, l'exposition Les astronautes de la raison ont peuplé le ciel par l'artiste visuel Véronique Béland, sera inaugurée. Mme Béland propose quatre œuvres alliant art médiatique et art des mots. L'une d'entre elles, intitulée THIS IS MAJOR TOM TO GROUND CONTROL, clin d'œil à la célèbre chanson de David Bowie, qui, avec une captation des ondes du cosmos, sont transformés en mots et en sons, pour être également imprimés sous les yeux des spectateurs Une façon surprenante de de retranscrire la poésie du ciel. Une exposition originale et intrigante qui lancera la 5e édition de la Triennale Espace [IM] Média 2019, est produite par le centre d'art actuel Sporobole.
Avec Connexions sous surveillance, le thème de la triennale met en évidence les enjeux de la surveillance, bien présents dans notre monde hyper-connecté. Peu importe où l'on se trouve, ou dans quel contexte on vit, la transmission d'information a rendu la surveillance des individus beaucoup plus large et facile. Les œuvres réunies sont une façon de susciter la réflexion et d'engager les discussions autour de ces technologies qui permettent aux géants du web et aux gouvernements de surveiller les citoyens sans trop être questionnés ou importunés.
L'autre aspect intéressant que la Triennale d'art numérique apporte, est son association à d'autres lieux de diffusion sur le territoire de l'Estrie. En plus du Musée des Beaux-Arts et de la galerie Sporobole, les curieux pourront également découvrir d'autres œuvres à la galerie d'art du Centre culturel de l'Université de Sherbrooke, la galerie Foreman de l'Université Bishop's, ainsi que des performances au Théâtre Granada et des parcours sonores interactifs par une application mobile, dans les rues du centre-ville de Sherbrooke.
Le festival se déploiera également dans quatre municipalités en périphérie de Sherbrooke. Dans une formule artiste en résidence, les villes de Compton, Valcourt, St-Camille et l'Astrolab du Mont Mégantic présenteront des oeuvres inspirées de la réalité observée par l'artiste invité, sur leurs territoires respectifs.
« (Sporobole) fait produire des œuvres pour des lieux et des contextes particuliers, et ça fait longtemps qu'on voulait à l'extérieur de la ville. Des enjeux de surveillance, on ne s'en rend pas compte, mais il y en a autant en agriculture qu'en exploration spatiale » explique le Directeur général de Sporobole et commissaire de cet événement Éric Desmarais.
Informations : mbas.qc.ca et sporobole.org