La région de l'Estrie a connu une année record en 2017 en ce qui concerne les personnes qui ont contracté la maladie de Lyme. On parle de 120 cas comparativement à 72 à pareille date en 2016. Le CIUSSS de l'Estrie-CHUS se tourne déjà vers la prochaine année pour axer ses mesures sur la prévention, la surveillance et la sensibilisation.
Pas moins de 120 cas de la maladie de Lyme ont été répertoriés dans la région de l'Estrie au cours de la dernière année. Il s'agit du territoire le plus touché au Québec - un taux d'incidence 12 fois plus élevé que le reste de la province.
La majorité des cas contractés par les gens a surtout été remarquée en grande majorité dans les MRC Brome-Missisquoi et Haute-Yamaska - 72 cas par 100 000 habitants. Malgré ces importantes données, les efforts de sensibilisation semblent avoir été efficaces, explique Yan Quirion, conseiller en communication au CIUSSS de l'Estrie-CHUS.
« Dans deux sondages effectués à l'automne, on note une augmentation globale des connaissances en ce qui a trait à la maladie de Lyme, surtout dans les deux territoires où l'on dénombre le plus de cas, précise-t-il. Il reste néanmoins beaucoup d'efforts de sensibilisation à faire, surtout pour les résidents des territoires moins touchés ou encore les touristes qui visitent notre région. »
Des recommandations suivies à la lettre
La communauté médicale du CIUSSS de l'Estrie-CHUS assure appliquer les recommandations « les plus rigoureuses » concernant le diagnostic et le traitement de la maladie de Lyme.
« Nous appliquons les recommandations qui font l'objet d'un consensus scientifique international : il n'y a pas d'improvisation, indique la Dre Mirabelle Kelly, médecin spécialiste en microbiologie médicale et infectiologie à l'Hôpital de Granby. Ici, nous offrons une médecine de qualité et nous suivons de près ce qui se fait en termes de recherche sur la maladie de Lyme », ajoute-t-elle.
Parmi les projets qui ont été développés au CIUSSS de l'Estrie-CHUS pour mieux outiller la population et les cliniciens, notons les nombreuses activités de sensibilisation, une formation en ligne élaborée par l'Institut national de santé publique du Québec, et la liste s'étire encore.
« La saison 2017 étant à peine terminée, toute l'équipe se tourne maintenant vers 2018 afin de poursuivre les activités de surveillance et de sensibilisation, commente M. Quirion. Ces efforts seront axés sur les mesures de prévention individuelles et environnementales, par exemple l'aménagement des terrains afin de réduire la présence des tiques. »
« Des mesures de contrôle environnementales complémentaires font actuellement l'objet d'études, poursuit-il. Finalement, la prochaine enquête de santé populationnelle permettra de mieux apprécier les connaissances, attitudes et comportements des Estriens à l'égard de cette maladie et de sa prévention. »