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  CHRONIQUEURS / Deux mots à vous dire

Les souvenirs qui nous animent

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François Fouquet Par François Fouquet
Lundi le 10 juillet 2023

Plusieurs écrits, romans, nouvelles, poèmes, suggèrent des situations dont la trame de fond est estivale.

Et ce n'est pas un hasard, je crois.

Dans un environnement bâti autour de quatre saisons distinctives, disons que l'été arrive, vêtu d'une liberté prometteuse et volontaire.

Ce n'est donc pas le fruit du hasard si l'inspiration est plus grande et que les portes de l'imagination battent au vent des possibilités que la chaleur semble favoriser.

Les souvenirs comme refuge 

Les souvenirs sont de drôles de bibittes. Au fil des années et des allers-retours que notre mémoire effectue pour y retourner, certains de ces souvenirs s'embellissent. Ils prennent du panache, parfois. Une journée nuageuse devient complètement ensoleillée, une fois polie par les visites de la mémoire.

Il y a des souvenirs qui font du bien. Simplement.

On se souvient des étés sans fin où semblaient se succéder tant et tant de jours ensoleillés et heureux au doux temps de notre enfance. Qu'a-t-il bien pu arriver pour que les étés rapetissent autant?

Évidemment, c'est une question de perspective. Huit ou dix semaines d'été à ne pas aller à l'école par rapport à 8 ans de vie au total, c'est une grande proportion!

Quoi qu'il en soit, les souvenirs sont des refuges qui font du bien.

Quand le refuge devient repère

Quand on devient adulte, les souvenirs deviennent des repères qui encadrent notre route personnelle.

Sans prétention scientifique de ma part, je dirais que c'est au moment où le souvenir est lié à une émotion qu'il devient fort. Ancré solidement.

Par exemple, avoir le souvenir d'une pointe de pizza mangée sur le Pier à Old Orchard Beach, c'est anecdotique en soi. Mais ça devient un repère quand on y greffe le souvenir plus émotionnel de vacances avec des amis et des moments heureux qui s'y sont déroulés.  

Pour moi, les souvenirs deviennent des repères quand ils nous servent de GPS émotifs. Ce sont des guides qui agissent de façon plus ou moins consciente en nous.

Si j'ai un souvenir heureux de vacances en famille, par exemple, j'aurai tendance à reproduire le tout ensuite. De la même façon, si j'ai un souvenir très malheureux de quelque chose qui m'était imposé, j'aurai le réflexe d'éviter de reproduire ce genre de situation.

On reconnait même les souvenirs-repères dans le ton de celle ou celui qui dit : « quand j'habitais Sherbrooke, on se retrouvait souvent au Louis! ».

D'ailleurs, à Sherbrooke, on dit souvent, « au Louis », comme si on tutoyait le restaurant tellement il évoque de choses pour nous.

Autre exemple. Vous êtes en compagnie d'une personne qui a quitté Sherbrooke, après y avoir passé les 20 premières années de vie. Si elle a moins de 50 ans, disons, elle aura presque assurément un souvenir de la Fête du Lac des Nations. Elle racontera peut-être cette fois où elle avait obtenu la permission de ses parents pour rejoindre ses amis sur le site! Plusieurs ados y ont vécu des moments forts! Des premières embrassades, des gestes de séduction parfois un peu imaginaires, des rapprochements entre amis dans un contexte heureux, etc.

Dans ce contexte, la personne de retour sur le terrain de la Fête du Lac des Nations revivra en mémoire (ou, si vous êtes chanceux, racontera!) comment c'était à cette douce époque! Les odeurs sucrées et salées des kiosques de nourriture, selon si on vendait de la barbe-à-papa ou des frites, éveilleront plein d'images d'époque!

Un repère.

Des repères pour la communauté?

Si les souvenirs s'impriment positivement en nous, on peut penser que, par simple relation de cause à effet, les événements publics et rassembleurs sont utiles au développement harmonieux d'une collectivité.

Il devient même essentiel d'avoir des moments où nos différences laissent la place à ce qui nous unit : le désir de faire partie d'une communauté.

Et quand ce désir de faire partie d'une communauté habite en nous comme un repère, les chances sont meilleures pour que cette communauté évolue bien.

Tout cela dit, il n'est pas utile d'essayer de forcer les choses!  Il suffit de vivre son quotidien et de participer à la vie de sa communauté. Chacun à sa manière. L'affaire, c'est qu'on ne choisit pas d'avance les souvenirs qui vont s'imprimer!

Ce n'est que bien plus tard que le filtre des souvenirs vous rappellera ce qui était marquant!

Ce qui est devenu un repère...

 

Clin d'œil de la semaine

Je me souviens bien de l'Expo Sherbrooke, ses jeux forains et ses animaux. À la fin août de chaque année de mon enfance. J'avoue cependant que mon premier souvenir était que l'Expo annonçait aussi le retour en classe prochain...


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