Le phénomène de surenchère se poursuit au sein du marché immobilier résidentiel de Sherbrooke. Comme cela a été le cas tout au long de l'année, le prix des maisons a encore connu une hausse marquée durant le quatrième trimestre 2020.
Stimulée par un manque d'inventaire et d'une demande élevée des acheteurs, la valeur des propriétés a augmenté de 9,7 % pendant la même période qu'en 2019, pour atteindre 282 846 $.
Par type de propriété, le prix médian d'une résidence à deux étages a connu une croissance de 9,2 %, pour atteindre 321 999 $. En ce qui concerne le prix médian d'une maison de plain-pied a grimpé de 13,9 % d'une année sur l'autre pour atteindre 259 560 $, selon l'Étude sur le prix des maisons de la firme Royal LePage.
Au chapitre des ventes, celles des maisons de plain-pied ont augmenté de 5,4 % d'une année sur l'autre, tandis que celles de habitations à deux étages ont bondi de 14,2 %, lors de la même période, est-il ajouté.
« De nombreux ménages ont économisé durant la pandémie et la possibilité de travailler à distance a fait émerger pour plusieurs le désir de s'éloigner des grandes villes et d'acquérir plus d'espace extérieur », constate Jean-François Bérubé, dirigeant-propriétaire chez Royal LePage Évolution.
« En périphérie, beaucoup d'acheteurs proviennent de Montréal, alors qu'à Sherbrooke même, ce sont plutôt des familles locales qui cherchent plus de pieds carrés pour s'installer plus confortablement », précise-t-il.
Une offre basse ainsi qu'une demande élevée dans le secteur peuvent être constatées depuis quelques années déjà. Cette situation entraîne un phénomène de surenchère et une habitation mise sur le marché à bon prix peut se vendre en offres multiples. À Sherbrooke, l'inventaire a diminué, ce qui explique ce contexte.
« La pénurie de maisons sur le marché favorise la construction neuve, mais on assiste par la même occasion à une augmentation des coûts de construction ce qui, en retour, favorise la revente », explique M. Bérubé.
Prévisions
Selon le dirigeant - propriétaire de Royal LePage Évolution, pour qu'il y ait un ralentissement de l'activité, il faudrait qu'il y ait une augmentation importante du nombre de propriétés à vendre, combinée à une diminution marquée de la demande. Un tel scénario demeure peu plausible dans les mois à venir en raison des mesures sanitaires en place. Celles-ci ont notamment influencé les motivations des acheteurs tout au long de 2020.
« On se retrouve en début d'année avec un inventaire historiquement bas », affirme M. Bérubé. « La demande soutenue et les taux d'intérêt excessivement bas contribuent à exercer une forte pression sur le prix des propriétés. »