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  CHRONIQUEURS / Deux mots à vous dire

La saine naïveté comme phare

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François Fouquet Par François Fouquet
Lundi le 6 novembre 2023

Il y a toujours, en moi, une sorte de naïveté que je crois saine. Saine au sens où elle me permet, souvent malgré des évidences évidentes (!), de faire confiance.

Cette naïveté, j'y tiens. Je la nourris comme je le peux. J'y tiens parce que c'est elle qui tient la porte ouverte à l'espoir. Rien que ça!

Qui dit naïf ne dit pas complètement con, cela dit.  

Et ces temps-ci, sur tous les fronts, ma naïveté travaille très fort pour maintenir la porte ouverte à l'espoir.

Le cul-de-sac de la dynamique Palestine-Israël, les élections législatives qui se tiendront cette semaine en Virginie avec, en toile de fond, le droit à l'avortement, l'autre cul-de-sac Russie-Ukraine, la guerre puérile que se livrent les politiciens, les incendies quotidiens dans les médias sociaux, tout ça est dur sur une naïveté!

Je fais le constat (que vous partagez peut-être) que ces enjeux sont bien plus grands que ma personne, que j'ai le devoir de m'y intéresser même si c'est difficile, mais qu'à la fin de la journée, pour reprendre l'expression consacrée, je me retrouve avec ce sentiment qu'on n'y arrivera pas...

Vivre avec tout cela n'est pas simple, donc.

J'ai, comme vous probablement, ce besoin de retrouver des repères qui deviennent des oasis d'espoir.

Parfois, ils apparaissent comme ça, au hasard.

Je l'ai vécu cette semaine en tombant, alors que je me baladais d'une chaîne de télé à l'autre, sur une émission spéciale des Enfants de la télé mettant en vedette France Beaudoin.

Cette émission s'est imprimée en moi de façon bienfaisante. Dans les propos de France Beaudoin qui réagissait aux compliments reçus par une belle variété d'invités. Sa motivation de mettre les gens en contact entre eux est marquante, mais je retiens surtout le commentaire de Karine Vanasse, je dirais. Alors que France Beaudoin animait La vie en Estrie, elle a reçu une très jeune Karine Vanasse de 9 ans en entrevue. Et déjà, France Beaudoin avait cette façon, qui lui est propre, de diriger les projecteurs sur ses invités. De les mettre en évidence. De les mettre en lumière.

Pas de petits ou de grands invités. Que des gens qui ont quelque chose à dire.

La phrase que je retiens et qui sème l'espoir et le calme en moi, c'est celle d'une Karine Vanasse devenue (très) grande, mais qui garde un souvenir ému de cette première entrevue à vie. Une Karine Vanasse qui déclare : « quand tu nous regardes, on a envie de devenir la meilleure version de nous-mêmes, celle que tu sembles voir » et elle ajoute « t'es rassurante à voir aller dans tout le paysage humain dans lequel on vit ».

Tout est là... 

À cette époque qui favorise le fait que tout se rapporte à nous-mêmes, dans une société où les droits semblent trop souvent éclipser les responsabilités, dans un monde où les idéologies écrasent les humains sans retenue, on a désespérément de petits repères bienfaisants.

Mais encore faut-il que ce soit sincère. Que ce soit fait pour les bonnes raisons.

Encore faut-il que l'être dépasse le paraître.

J'en reviens souvent à cette maxime personnelle : personne ne devrait avoir à dire qu'il est sympathique. Ça devrait juste paraître.

Je déteste que quelqu'un affirme des trucs comme « moi, je suis authentique » ou « moi, tu sais, je suis tellement empathique ».

À tort ou à raison, pour moi, l'autoproclamation discrédite la personne qui la pratique.

Les bons mots ont fusé envers France Beaudoin dans cette émission, ma foi, mémorable. Visiblement mal à l'aise par moments, elle a quand même su recevoir le tout. Elle n'a pas fait dans la fausse modestie. Elle ne diminue pas volontairement ses actions. Même dans ces conditions, le respect de ce que l'autre dit gagne, à la fin.

Bref, ça m'a fait du bien. Mais pas juste un bien passager. Un bien rassurant au sens où ça me conforte avec l'idée que si, comme société, on n'arrive pas à accepter l'autre, avec ses ressemblances et ses différences, on se condamne au malheur.

C'est un bien petit repère, vous me direz, dans un monde qui s'en va dans un mur!

C'est comme une goutte d'eau sur un incendie majeur, je sais bien.

Mais, pour moi, c'est la goutte d'eau qui porte la solution.

 

Clin d'œil de la semaine

Et je fais mon psycho-pop-thérapeute et je publie un livre : Cultive la France Beaudoin en toi.

Ça changerait des « Crois en toi, tu es le centre de ton univers »   


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