La chanteuse et
compositrice Beyries se déposera tout en douceur, le temps d'une soirée, au
Théâtre Granada ce samedi 11 mai. Son dernier opus, Du feu dans les lilas, envoûte à coup sûr.
Elle cumule plus de 30 millions d'écoutes sur les
plateformes de diffusion, elle a signé la chanson thème de l'émission La vraie
nature en 2017 et plusieurs de ses reprises ont été entendues dans des films et
séries télévisées telles que Grey's Anatomy. La montréalaise Amélie Beyries a lancé cet hiver Du feu dans les lilas ; son 3ᵉ album, un premier entièrement en français,
doux et lumineux, aux sonorités pop et folk.
Celle qui a mis le pied dans le milieu musical en tant
qu'auteure-compositrice-interprète chante sur ce projet les mots de son grand
ami, Maxime Le Flaguais, et contre toutes attentes, elle s'y révèle plus que
jamais.
La création en dyade
La Beyries et l'acteur Maxime Le Flaguais sont de grands
amis depuis l'enfance. Depuis une collaboration fortuite en 2015, alors que ce
dernier avait écrit la chanson J'aurai
cent ans sur son premier album, une magie opère. L'artiste confie :
« Avant, je me cachais un peu en chantant en anglais. Maxime écrit de la
poésie depuis longtemps et moi, je n'ai pas ce talent d'écrire en français. En
créant ensemble, il se passe quelque chose de vraiment intime, de très sincère.
J'ai l'impression de me mettre à nu. » Beyries a conscience que cette amitié de longue date, faite
de partage, de confidences, d'admiration mutuelle, est très précieuse. Elle
précise : « On a toujours été proches, Max et moi, mais ce processus
de création a vraiment enrichi notre relation. » L'artiste de 45 ans
ajoute qu'ils ont vécu ensemble de grands moments d'émotion dans les derniers
temps. Le décès du grand Michel Côté, père de Maxime, notamment. Les amis ont
de longues discussions profondes et intimes sur leur vision de la vie, eux qui
en sont au mitan, période charnière s'il en est une. « Dans un monde dans
lequel l'on doit performer, se montrer fort... j'apprécie d'aller dans la
vulnérabilité, d'approfondir certaines zones émotives. Tout le monde n'a pas le
privilège de vivre ce type de relation d'amitié. »
Les dix titres de l'album Du feu dans les lilas abordent des sujets universels tels que
l'amour, la mort, le retour à soi, certains mouvements sociaux. Le duo a choisi
de parler au « je », question de se mouiller et d'assumer les mots
pleinement. Et parlant de mots, bien que ce soient ceux de Maxime, Beyries fait
partie intégrante du processus d'écriture. « On trouve un bel équilibre
entre son monde intérieur et le mien, on se challenge,
on se questionne... on s'assure de ne pas se dénaturer ni l'un ni l'autre... » La chanteuse confie que de tant se laisser aller à la poésie
et à la profondeur des mots est un défi qui l'amène à explorer, à se dépasser.
Ne serait-ce qu'au niveau du débit vocal à adopter pour épouser les paroles.
Une chose est claire pour le duo Beyries-Le Flaguais : la collaboration
artistique est loin d'être épuisée. De belles œuvres communes sont encore à
venir.
Un spectacle
intimiste
Le spectacle actuel se présente en formule légère ; trois
musiciens sur scène, question de conserver l'intimité qui se dégage de l'album. « On joue très délicatement, même le batteur. Le rendu
est feutré. C'est une approche musicale nouvelle pour moi. C'est une façon de
se livrer tout en intimité qui me passionne. C'est important pour moi qu'en
spectacle, le texte demeure aux devants. « Porté par la voix. », explique
l'artiste.
Pour découvrir, donc, l'univers musical de Beyries, pour
s'emplir les oreilles d'émotions et de douceur, on réserve son samedi 11 mai
pour une soirée envoûtante au Théâtre Granada.
www.theatregranada.com