L'intelligence
artificielle occupe le devant de la scène depuis des années. Pourtant, l'essor
accéléré d'outils conversationnels de type ChatGPT et de puissants programmes
de génération d'images artificielles comme Midjourney n'en a pas moins rebattu
les cartes. Face aux enjeux et aux potentielles dérives de l'IA, de nombreuses
voix se font entendre pour réclamer davantage de régulation du secteur.
Les dangers de l'IA en question
L'IA ne
cesse de révolutionner
notre quotidien. À la une de tous les médias généralistes comme
spécialisés, l'intelligence artificielle et ses ramifications fascinent.
Toutefois, cette technologie du futur capable de simuler l'intelligence
humaine, voire même de la dépasser, ne fait pas l'unanimité. Elon Musk et
plusieurs autres grands noms du milieu des nouvelles technologies tiraient déjà
la sonnette d'alarme en début d'année en signant une pétition enjoignant aux
entreprises du secteur de mettre en pause leurs recherches.
Alertant sur
les dangers de l'intelligence artificielle en matière de transparence
démocratique ou encore de perturbations économiques, près d'une centaine
d'experts réclamaient un moratoire. Leurs revendications portaient
notamment sur la mise en place de garde-fous, à l'instar de nouvelles autorités
réglementaires dédiées aux problématiques de l'IA.
Quelques
mois plus tard, leurs avertissements semblent avoir trouvé de l'écho. Les
eurodéputés de l'Union Européenne viennent d'approuver un projet de régulation
de l'IA appelé à encadrer plus strictement des systèmes tels que ChatGPT. Le
texte vise entre autres à réguler la diffusion de faux textes et images, dont
le réalisme troublant présente un risque de manipulation de l'opinion. Le
Parlement européen a également plaidé pour l'interdiction de systèmes
automatiques de reconnaissance faciale au cœur des lieux publics.
Ce texte
européen n'entrera vraisemblablement pas en application avant 2026. Néanmoins,
les lignes bougent à l'échelle mondiale. Le secrétaire général de l'ONU Antonio
Guterres s'est prononcé cette semaine en faveur de la création d'un organisme
de surveillance de l'IA sur le modèle de l'Agence internationale de l'énergie
atomique (AIEA). Aux États-Unis, les dirigeants d'entreprises de technologie
telles que Microsoft et OpenAI ont répondu le mois dernier à une invitation
de la Maison Blanche afin de discuter des mesures à prendre pour
contenir les risques liés à l'intelligence artificielle.
Une technologie à double tranchant
En dehors
des cercles politiques, d'autres voix militent pour une régulation de
l'intelligence artificielle. La maison de disques américaine Universal Music
Group a donné l'exemple en protestant contre l'utilisation frauduleuse de la
voix de ses artistes par des programmes d'IA générative. Un duo fictif entre
les vedettes canadiennes Drake et The Weeknd avait notamment fait couler
beaucoup d'encre en avril dernier avant d'être retiré des plateformes d'écoute
en continu.
Universal
n'en renie pas pour autant l'intelligence artificielle. Le groupe s'est récemment
lancé dans la musique assistée par IA en nouant un partenariat avec la société
Endel, spécialiste de la "musique fonctionnelle" destinée à l'écoute
passive. Les débats qui entourent cette révolution technologique agitent tout
autant l'industrie du jeu vidéo.
Le dépôt
d'un brevet d'intelligence artificielle par le studio Blizzard Entertainment a
déclenché un tollé parmi les joueurs, forçant le géant américain à s'expliquer
publiquement sur la question. Plus tôt dans l'année, le studio français Ubisoft
avait fait polémique en annonçant travailler sur un outil d'écriture de
dialogue grâce à l'IA. Cet outil nommé Ghostwriter a vocation à décharger les
scénaristes humains de tâches rébarbatives comme l'écriture de brèves répliques
de personnages non-jouables.
Malgré les
controverses, l'intelligence artificielle s'affirme comme une technologie toujours
plus incontournable. Loin des dangers qui lui sont souvent associés, certains
secteurs ont d'ailleurs mis l'IA à profit à des fins de sécurité. L'industrie
du jeu en ligne capitalise notamment sur l'intelligence artificielle pour
lutter contre la fraude et renforcer la cybersécurité des internautes.
Les meilleur
casinos virtuels proposent également des robots de clavardage
utilisant l'IA, prêts à apporter leur aide aux joueurs 24 heures sur 24. Les
amateurs de jeux de casino peuvent donc jouer au poker ou au blackjack sans
crainte qu'un incident technique ne vienne gâcher leur partie. De multiples
plateformes s'appuient également sur les nouvelles technologies pour proposer
une expérience de jeu immersive avec croupier en direct. Et les meilleurs sites
de jeu attirent de nouveaux utilisateurs en distribuant d'avantageuses offres
promotionnelles, bonus personnalisés y compris.
En
matière d'intelligence artificielle, la frontière est parfois subtile entre
potentiels usages malveillants et utilisation bénéfique. Pour faire pencher la
balance du côté des bénéfices, de nombreuses institutions de régulation sont
appelées à éclore dans les années à venir. Mais le débat n'en a sans doute pas
fini d'enflammer l'opinion.