Chaque jeudi en soirée, OMG Resto propose au public un spectacle gratuit. EstriePlus présente tous les mercredis une entrevue de six questions avec l'artiste ou le groupe qui montra sur la scène de l'ancienne église le lendemain. Cette semaine, EstriePlus pose six questions à John McGale.
John, vous vous êtes fait connaitre du grand public d'abord avec le groupe Offenbach, dans les années 70, en quoi cette expérience vous a influencé en tant qu'artiste et auteur?
«Je me suis joint à Offenbach le 4 juin 1978. J'ai embarqué dans l'autobus voyageur de North Bay et je suis arrivé à Montréal à 22 heures. Gerry Boulet m'a rejoint à l'extérieur de la station et m'a conduit à son appartement où le reste du groupe m'attendait et Françoise (la femme de Gerry) avait préparé un bon repas. Offenbach a été le premier groupe pour lequel j'ai travaillé et pour qui je n'étais pas le chanteur principal, ce qui m'a permis de me consacrer à mes compétences au saxophone et à la flûte. Je me suis beaucoup plus impliqué dans les compositions. J'ai écrit cinq des dix chansons sur mon premier disque avec le groupe Traversion, à peine trois mois après mon arrivée dans ce groupe. Je suis d'ailleurs devenu l'auteur-compositeur principal du groupe.»
Vous avez une fiche professionnelle bien remplie contenant plusieurs projets variés, dont certains en collaboration avec d'autres artistes, tels qu'Offenbach et Toyo. En tant qu'auteur-compositeur et interprète, vous préférez travailler en solo ou en groupe (duo)? Pourquoi?
«J'ai commencé à jouer dans des groupes à l'âge de 11 ans et je faisais aussi des spectacles de guitare acoustique à l'école secondaire. Il y avait beaucoup de musique géniale à cette période; Cat Stevens, James Taylor, CSNY, Jacskon Browne et Jim Croce. J'aimais apprendre à l'oreille avec ma guitare acoustique. C'était aussi une période très excitante pour la musique rock, avec des groupes comme Deep Purple, Led Zeppelin, Jethro Tull, Uriah Heep et même Santana et Chicago. Puisque je viens de la campagne du nord de l'Ontario, la musique country a toujours été très populaire et dans cette période beaucoup de groupes country/rock se sont formés, tels que les Eagles, Poco, Loggins et Messina. Mais c'était difficile pour moi de trouver des musiciens qui partageaient la même passion que moi pour la musique de tous styles musicaux. J'ai découvert dans mes spectacles que je pouvais me retourner sur un dix sous et faire tout ce que j'avais en tête musicalement.»
Votre passion pour la musique, dont le blues, est arrivée comment dans votre vie?
«Quand j'étais très jeune, je voulais être un pilote d'avion. À North Bay, il y a quelques spectacles aéronautiques incroyables, en raison de la grosse base aérienne dans la ville. Ça m'impressionnait beaucoup chaque fois. Mais, en février 1964, j'ai vu les Beatles à l'émission d'Ed Sullivan et je savais que c'était pour moi. J'allais devenir un musicien. Jouer du blues est agréable parce que la structure est prévisible et tout se résume selon la personnalité des artistes, leurs sentiments et leurs styles. Il n'y a pas deux personnes qui jouent trois accords de la même façon.»
Quel est l'artiste ou le groupe qui vous inspire le plus aujourd'hui? Et pourquoi?
«Mes guitaristes préférés sont Tommy Emmanuel, à la guitare acoustique, et Jeff Beck à la guitare électrique. J'ai toujours été attiré par les guitaristes qui ont un style distinctif, tels que Carlos Santana, Richie Blackmore, Larry Carlton, Sonny Landreth, B.B. King et mon vieil ami et confrère du groupe Offenbach Johnny Gravel. On les reconnait dès la première note.»
Quels sont vos projets musicaux pour la prochaine année?
«Après 33 ans, Offenbach a commencé le processus d'enregistrer un nouveau CD et je suis vraiment excité par ce projet. Nous allons préparer 12 nouvelles chansons et dévoiler le nouveau chanteur et le groupe pour le printemps 2018. Une des grandes qualités de Gerry était son habileté à trouver des poètes qui pouvaient écrire ce qu'il voulait dire. Avec des chansons come Ayoye ou La voix que j'ai, il a mis le standard très haut. Je veux être certain que le nouveau CD sera à sa hauteur.»
Avez-vous une confession à faire sur vous qui surprendrait votre public?
«Et bien ce n'est pas réellement un secret... j'aime Lady Gaga!»