À la suite de travaux de dynamitage, cinq personnes, dont trois ont dû être conduites au Centre hospitalier universitaire de Sherbrooke (CHUS), ont été intoxiquées au monoxyde de carbone.
L'incident est survenu dans le secteur Mi-Vallon, dans le coin de la rue Taschereau et Jean-Jacques-Lafontaine.
Selon Dr Mélissa Généreux, directrice de santé publique en Estrie, les occupants incommodés étaient bel et bien munis d'un détecteur de monoxyde de carbone, mais ces derniers ont pris un peu de temps à prendre au sérieux la sonnerie d'alerte.
Une opération est en cours et des médecins sont sur les lieux afin de vérifier l'ensemble des résidences dans un rayon de 100 mètres des travaux de dynamitage pour s'assurer que personne d'autre ne risque d'être intoxiqué. La Direction de santé publique et l'Agence de la santé et des services sociaux de l'Estrie collaborent avec l'Organisation régionale de sécurité civile, la Ville de Sherbrooke, la Commission de la santé et de la sécurité du travail, le ministère du Développement durable, de l'Environnement, de la Faune et des Parcs et la Régie du bâtiment du Québec afin d'assurer la sécurité des citoyens.
Les travaux de dynamitage, dont les explosifs dégagent du gaz carbonique, encourent toujours un risque que des poches de gaz restent emprisonnées dans le sol et migrent dans les habitations environnantes au niveau des sous-sols par les fondations.
« Les entrepreneurs ont maintenant des pratiques de sécurité à suivre : ils doivent informer tous les résidents des risques encourus par les travaux et s'assurer que tous ont un détecteur de monoxyde de carbone. Tout le monde devrait avoir en sa possession un avertisseur de gaz carbonique fonctionnel, et ce, jusqu'à 14 jours suivant le dernier dynamitage », explique Mme Généreux.