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  CHRONIQUEURS / Deux mots à vous dire

Une série télévisée sur… les impôts ?

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Photo : Les impôts et les taxes sur les produits et services doivent demeurer de formidables outils collectifs qui nous permettent de nous donner des services publics que nous ne pourrions pas nous payer autrement.
François Fouquet Par François Fouquet
Lundi 2 octobre 2017

Les impôts...

Il y a deux sujets qui nous rassemblent : la météo et les impôts. On jase rarement avec quelqu'un sans aborder la question de la météo, du temps qu'il fait. C'est un ami africain qui me l'a fait remarquer. « C'est fascinant de vous entendre parler du temps qu'il fait tout le temps! » Je me suis mis à noter le nombre de fois... Fascinant ? Hallucinant serait plus juste!

Et il y a les impôts. Étonnant, le nombre de références qu'on peut faire au sujet des impôts! En fait, on se sert de ce thème comme exutoire généralisé. L'énoncé « Nos impôts à l'œuvre! » vient dénoncer toute situation qui nous agace. « Je peux ben faire ci ou ça, avec toutes (sic) les impôts que je paie! » Et, pour les politiciens, la même rengaine préélectorale : « nous sommes le peuple qui paie le plus d'impôts, on va arranger ça... »

OK, on reprend tout ça.

Premièrement, les impôts et les taxes sur la vente des biens et services sont de formidables outils collectifs qui nous permettent de nous donner des services publics que nous ne pourrions pas nous payer autrement. Déblatérer sur le principe même des impôts est inconscient, à mon avis.

Je l'ai déjà dit ici, mais cette obsession qu'on a tous de vouloir économiser de l'impôt est néfaste. Et plus le contribuable est riche, moins il paie d'impôts en proportion. Tout ça au nom du sacro-saint modèle économique qu'on risque d'ébranler au passage.

En Suède, les plus fortunés se valorisent à mentionner le montant qu'ils paient en impôts et redevances. C'est une façon d'afficher son apport à une société collective.

Ici, les plus fortunés multiplient les entourloupettes pour épargner de l'impôt et, ensuite, on les élève au rang d'exemples de réussite et on en fait même des héros quand ils donnent généreusement un maigrelet pourcentage de leurs biens pour une cause caritative.

Ça, c'est ma façon de voir les impôts et les taxes. Je ne dis pas que tout ce qu'on en fait est parfait et je suis de ceux qui dénoncent de temps à autre aussi. Mais une fois le système mis en place, il nous appartient, comme citoyens, de nous assurer que nous donnons les directives voulues aux décideurs.

Visiblement, on est meilleurs quand vient le temps de chialer.

Tout cela étant, j'ai sursauté quand j'ai entendu et lu l'entente plus ou moins claire entre Netflix et la ministre Joly. Au lieu de facturer les taxes applicables quand s'abonne directement aux services Netflix, on demande à cette dernière de s'engager à produire du matériel canadien à raison de 100 M$ par an sur 5 ans.

Madame Joly, vous me déprimez profondément.

Ce n'est pas le montant qui me heurte, c'est le principe : les impôts et taxes perçus par les paliers de gouvernement doivent, pour que nous demeurions conséquents, se retrouver au centre d'une même table et ce sont nos élus qui doivent décider ce qu'on en fait. À la limite, une fois toutes les taxes perçues, on peut décider d'appuyer des projets à la pièce et à leur valeur, selon un plan qu'on aura établi. Mais on ne demande pas à une entreprise de faire ce qu'elle veut, pourvu que ça vaille tant...

On échappe des droits et redevances par millions de dollars chaque semaine via Google, Facebook et bien des entreprises sur le Web. La solution qu'on introduit est un genre d'entente de gré à gré? Une sorte de contrat-échange par lequel on reçoit ce que l'autre veut bien nous donner? Ridicule...

Les impôts et les taxes sur les produits et services doivent demeurer de formidables outils collectifs qui nous permettent de nous donner des services publics que nous ne pourrions pas nous payer autrement.

Et le leadership du gouvernement doit se situer dans la récupération des taxes dues. Sinon, on négocie à la pièce le bien collectif tout en défavorisant les entreprises établies ici et qui assument leurs responsabilités économiques.

Ça fait une bien mauvaise série télé, tout ça...

Clin d'œil de la semaine

On coupe sur l'épicerie hebdomadaire. Au bout d'un temps, on constate qu'on a faim et on se demande ce qui ne va pas. Méchante vision...


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