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  CHRONIQUEURS / Être LGBTQ+ en Estrie

Guide de survie pour personnes alliées au temps des fêtes

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Sarah Beaudoin Par Sarah Beaudoin
Dimanche le 6 décembre 2020

Déjà, j'aimerais mentionner que bien que cet article soit destiné aux personnes alliées, il leur est destiné pour la survie des personnes LGBTQ+, pas pour leur propre survie. Bien qu'une personne relativement privilégiée sur son orientation sexuelle et son identité de genres peut se sentir heurté.es par les commentaires quelques fois abruptes, quelques fois doux, de la personne LGBTQ+, être heurté ne menace aucunement la survie des personnes voulant être alliées. L'ignorance et la haine basée sur des préjugés, toutefois, peut menacer l'intégrité de la personne LGBTQ+.  Alors voici trois conseils de base pour s'assurer que la personne LGBTQ+ se sente plus inclue et respectée durant le temps des fêtes.

 

Demandez les pronoms

Lorsqu'une personne trans ou non conforme dans le genre utilise un pronom autre que celui qui lui a été assigné à la naissance, ce n'est pas par caprice. Une personne trans utilisera un pronom mais pourra avoir de la difficulté à demander aux autres de l'utiliser par peur d'être marginalisé.es, d'être soudainement transformé.es en cible de propos injurieux. Ça peut être un peu malaisant demander les pronoms des gens, mais sachez que ça fera peut-être en sorte que des rencontres de familles, qui peuvent avoir l'air de parcours de combattant.es pour certaines personnes trans, devienne soudainement un endroit positif. Il y a donc plusieurs façons de demander les pronoms. Vous pouvez faire un tour de table, ce qui vous permet de ne pas cibler une personne en particulier mais de la respecter tout de même. Vous pouvez aussi vous informer auprès de la personne, de son pronom. Peut-être aimerait-elle, si vous êtes proche de cette personne, que vous l'appuyiez dans sa présentation d'elle-même. Pourquoi ne pas vous informer auprès de cette personne comment elle prononce son pronom ? C'est probablement l'une des conversations les plus plaisantes en lien avec l'identité de genres qui ne requiert pas de justification de notre identité de genre ou de nous sentir complètement envahi.es dans notre vie sexuelle.

On ne veut pas nécessairement parler de notre orientation sexuelle

Les phrases utilisées couramment dans les réunions de famille comme « C'est quand que tu nous présentes un ti chum » sont dérangeantes puisqu'elles assument que toute personne est hétérosexuelle avant que l'on prouve le contraire, et les personnes qui ne sont pas hétérosexuelles ne vous doivent ni coming out, ni justifications ou détails sur leur sexualité. Cette phrase assume également que la notion de couple est importante pour tout.es, ou unique. Des personnes peuvent être en couple à plusieurs sous différentes formes (polyamour, trouple, couple ouvert, etc.), ça ne veut pas dire qu'elle est intéressée d'en parler à Noël. De toute façon, pour les personnes qui valorise le couple comme moi, vous pouvez vous fier que cette personne deviendra centrale et importante et que je la mentionnerai tellement que vous ne demanderez plus jamais si je suis en couple. Les gens en couple aiment en parler et si elles n'en parlent pas avec vous c'est qu'elles ne veulent pas en parler, tout simplement. 

 

Accueillir un coming out

J'ai personnellement fait quatre coming out en tant que femme lesbienne genderqueer monoamoureuse, soit une personne préférant les femmes au niveau de l'attirance, ne s'identifiant pas exactement comme femme mais plutôt entre femme et homme et fréquentant une personne polyamoureuse bien qu'étant moi-même avec une seule personne, par choix. Ce que je retire de ces expériences, comme grands positifs, sont :

  • Accueillir l'annonce avec bonheur, plutôt qu'avec le rejet ou la défiance: «Je ne comprends nécessairement pas tout ce que tu me dis, mais je suis contente que tu me fasses assez confiance pour m'en parler et que tu sois assez en contact avec toi-même pour en arriver à une telle conclusion»

 

  • Accueillir l'annonce en étant pro actif: « Je t'entends dire que tu es genderqueer et je n'ai malheureusement pas eu l'occasion de m'informer sur le sujet. Pourrais-tu m'en parler un peu plus ? »

 

  • Accueillir l'annonce en réitérant votre amour pour la personne, ainsi que votre support malgré la possibilité de défis additionnels: « D'abord, c'est clair que ça ne change rien à mon amour pour toi, j'espère que tu le sais. Je veux que tu te sentes à l'aise si jamais tu as de la difficulté ou des questionnements en lien avec ton identité de genres, de venir m'en parler. Je ne vis pas cette réalité, mais je veux être en support, toujours, pour toi »

 

Bref, je vous recommande, en tant qu'allié.es, d'agir toujours avec amour, en pensant à l'autre et à ses besoins (sans les assumer) et en vérifiant si votre attitude est aussi positive que vous le pensez en demandant de la rétroaction. 


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