Un groupe de citoyens et citoyennes lance une campagne de socio-financement pour protéger le marais du ruisseau Rouge, à Saint-Élie. Les fonds amassés serviront à défrayer les coûts liés au témoignage d'une biologiste experte en milieux humides lors d'une audience de la Commission municipale du Québec prévue le 16 octobre 2020.
Vingt-et-un citoyens et citoyennes se sont déjà mobilisés, depuis juin, pour contester la conformité des règlements permettant le développement de 50 maisons sur le chemin Rhéaume, à Saint-Élie. La Commission municipale entendra les citoyens et citoyennes le 16 octobre prochain. Le groupe fait appel à une biologiste experte des milieux humides pour venir appuyer leur cause devant le juge. L'argent amassé dans la campagne de socio-financement servira à défrayer les couts d'analyse du dossier, le témoignage en commission ainsi que les frais de transport et d'hébergement.
Catherine Boileau, représentante du groupe, considère crucial ce témoignage d'une experte. « Notre impression est que la Ville n'a pas suivi ses propres règles inscrites dans son Schéma d'aménagement, concernant les milieux humides. Nous comptons sur une experte pour venir expliquer les incohérences du projet et comment il va affecter le milieu naturel », explique Mme Boileau.
Amélie Hébert-Chaput, aussi représentante du groupe, invite tous les gens de Sherbrooke et d'ailleurs au Québec à faire valoir leur droit à un environnement sain. « Le contexte actuel ne cesse de confirmer l'importance des milieux naturels pour leurs services rendus, comme de réelles infrastructures d'assainissement. Cette audience est une manière d'envoyer un message à l'échelle des villes qu'il est temps que la protection du patrimoine naturel régional se traduise en véritables actions », plaide Mme Hébert-Chaput.
La campagne de socio-financement vise à amasser entre 1 500 $ et 2 000 $ d'ici l'audience du 16 octobre. Les gens intéressés à contribuer peuvent se rendre sur la plateforme de sociofinancement GoFundme, à l'adresse : gofundme.com/f/protegeons-le-marais