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Faites vos recherches…

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Daniel Nadeau Par Daniel Nadeau
Mercredi le 16 décembre 2020

Nous vivons une drôle d'époque. Ne trouvez-vous pas qu'il est fascinant de lire sur les médias sociaux ces derniers mois tous les pseudo-experts en santé publique et en microbiologie qui nous expliquent pourquoi les décisions prises par ceux qui nous gouvernent ne sont pas les bonnes ? Les avis de ces pseudo-experts en science médicale qui sont capables de diagnostiquer les effets d'un nouveau virus alors que la science médicale en est pour sa part incapable. Cela sous une toile de fond d'avis de ces pseudo-experts en sciences politiques qui voient dans le comportement de celles et ceux qui respectent les avis de la santé publique un comportement de troupeau qui plie devant ceux qui nous privent de nos LIBARTÉS. Au moment où le nombre de cas explose quotidiennement dans toutes les régions du Québec et que des vaccins permettent d'entrevoir un peu de lumière au bout de ce long tunnel, il m'apparaît utile de rappeler dans cette chronique l'importance pour nous tous d'être solidaires et de respecter l'avis de la santé publique. Réflexions sur un monde tourmenté par un vilain virus...

L'enfer c'est nous autres

Ce qui semble plus évident que jamais, c'est que l'enfer, si un tel concept existe, c'est nous et non pas les autres. C'est les limites de notre patience et de notre tolérance à notre confort habituel. Pensons-y un instant, il n'y a rien de commun entre les privations que nous vivons en cette période de pandémie avec la vraie misère des tranchées que nos ancêtres ont jadis connu lors des deux grandes guerres mondiales. Il n'y a pas aussi de quoi appeler sa mère si nous nous comparons au sort de plusieurs poches de pauvreté sur la planète qui vivent la famine au quotidien ou qui doivent fuir les guerres ou les conséquences des changements climatiques.

Certes, la période que nous vivons est difficile pour bien des gens et elle peut prendre des proportions immenses pour plusieurs petites entreprises dans le domaine de la restauration, du tourisme et de la culture. On peut voir l'œuvre d'une vie s'évanouir dans la pandémie. Cela mérite toute notre empathie et l'aide de nos gouvernements. Jusqu'à maintenant, nos gouvernements ont fait preuve de générosité à l'endroit de celles et ceux qui ont vu leur gagne-pain partir en fumée dans les volutes de cette pandémie qui n'en finit plus de miner notre vie au quotidien. Tout ce que l'on peut dire c'est que cela arrive à son terme et que bientôt à l'automne 2021 notre vie pourrait reprendre son cours et nos activités culturelles et économiques mises sous le boisseau aussi. Dans les programmes de relance qui seront alors mis à contribution, il faut à mon sens prévoir une aide particulière et généreuse à celles et ceux qui auront perdu leur mise à cause de la pandémie. Cela ne sera pas facile à imaginer, mais si nous sommes capables de réunir tous les scientifiques pour créer un vaccin efficace en 9 mois, nous devrions être aussi capables d'imaginer des programmes de relance qui viendront aider celles et ceux qui ont été les victimes de cette pandémie. Moi je crois que nous en sommes capables.

D'ici là, il est important que nous prenions conscience que nous devons nous serrer les coudes pour passer au travers de cette crise.

L'État sanitaire et ses émules

Je sais. Ce n'est pas facile de faire confiance à celles et ceux qui nous gouvernent. Cela est d'autant plus difficile que nous sommes à degrés divers soumis à de nombreuses théories du complot et aussi au discours des adeptes d'un État de droit qui ne se soucie guère des libertés individuelles sacrées. Il ne faut pas aller bien loin pour retrouver ces attitudes parmi nos gouvernants. Prenons l'exemple de notre maire Steve Lussier qui pense qu'interdire à des élus de défendre des opinions contraires à celle du comité exécutif de la Ville est un conflit d'intérêts. Ces comportements inacceptables sont aussi présents parmi celles et ceux qui au nom de la pandémie veulent interdire le libre arbitre des citoyens. Heureusement, je ne vois pas de telles attitudes de la part du gouvernement du Québec et du Canada. Il me semble voir plutôt des gens qui font de leur mieux et qui cherchent à préserver des milliers de vie dans un contexte difficile et peu propice. Je n'envie pas ces jours-ci nos premiers ministres Legault et Trudeau qui doivent multiplier les efforts pour nous sauver bien souvent contre nous-mêmes. Engagez-vous qu'ils disaient...

Gouverner c'est choisir...

Justin Trudeau et François Legault doivent choisir la meilleure des solutions parmi des hypothèses toutes aussi délétères les unes que les autres pour notre vie comme nous l'imaginons. J'ai envie de partager avec vous une citation de l'ancien président des États-Unis Barack Obama que l'on retrouve dans ses mémoires qu'il vient de publier pour vous donner une idée de ce que peuvent vivre nos premiers ministres. Une longue citation qui mérite d'être lue :

Une image contenant texte, personne, homme, completDescription générée automatiquement« Ce que je découvrais vite à mon poste de président, c'est qu'aucun problème atterrissant sur mon bureau, qu'il s'agisse de politique étrangère ou intérieure, n'avait de solution claire et nette à 100 %. Si ç'avait été le cas, quelqu'un à un échelon ou à un autre, l'aurait déjà trouvée. Au lieu de quoi, j'étais tout le temps confronté à des probabilités : 70 % de chances, par exemple, que la décision de ne rien faire aboutisse à un désastre ; 55 % de chances que cette approche-ci plutôt que celle-là résolve peut-être le problème (et 0 % de chance que cela se déroule exactement comme prévu) ; 30 % de chances que la solution que nous choisissions, quelle qu'elle soit, ne fonctionne pas du tout, et 15 % de chances qu'elle ne fasse qu'aggraver la situation.

Dans de telles circonstances, partir en quête de la solution parfaite conduisait nécessairement à la paralysie. D'un autre côté, suivre son intuition signifiait trop souvent laisser ses préjugés ou le chemin de la moindre résistance politique guider une décision ─ avec des faits triés sur le volet utilisés pour la justifier. En revanche, avec une méthode claire ─ qui me permettait de mettre de côté mon égo et de véritablement écouter, de m'appuyer de mon mieux sur des informations tangibles et la logique, en les abordant à l'aune de mes objectifs et de mes principes ─, j'ai constaté que je pouvais prendre des décisions difficiles et néanmoins bien dormir la nuit, sachant au minimum que personne dans ma position, disposant des mêmes informations, n'aurait pris de meilleures décisions. » (Barack Obama, Une terre promise, Paris, Fayard, 2020, p.375-376)

Sages paroles que celles de l'ancien président américain qui nous fait voir de l'intérieur son processus mental de prise de décision dans des contextes adverses. Je ne doute pas que le premier ministre François Legault ou le premier ministre Justin Trudeau empruntent le même type de chemin pour prendre les décisions difficiles qu'ils doivent prendre ces mois-ci.

Cela ne signifie pas pour autant que nous devions leur donner le Bon Dieu sans confession, mais qu'au minimum nous respections leur parole. Après cette crise viendra bien assez tôt le temps de la reddition des comptes où nous pourrons nous en donner à cœur joie sur nos opinions quant aux décisions qu'ils auront prises. En attendant, je préfère écouter ces voix que celles qui m'invitent à faire nos recherches. Mieux vaut être à l'écoute de nos gouvernants élus légitimement qu'à celles et ceux qui nous le disent sur un ton impératif : Faites vos recherches...



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