C'était le 15 avril.
L'organisation des Francofolies de Montréal dévoilait sa programmation en
salles. Étaient présents à l'événement : Patrice Michaud, Kevin Parent,
Dumas, mais aussi trois jeunes talents de l'Estrie qui représenteront fièrement
la région lors du réputé festival.
«Louis-Jean Cormier et Pierre
Lapointe étaient là!, se souvient Marcus Quirion. C'est vraiment impressionnant
de sentir qu'on fait partie de cette gang-là. »
Avec ses 12 camarades finissants
de l'École nationale de la chanson de Granby, le Sherbrookois partagera le
fruit de son travail acharné des derniers mois avec le public de l'Auditorium
Desjardins du Cégep de Granby le 11 juin, puis avec celui de L'Astral à
Montréal, le lendemain. Son complice de la formation Edwar 7, le Coatiookois Julien
Thibault, de même que la Méganticoise Marie-Onile Rodrigue seront aussi de la
partie. Chacun y présentera son univers musical solo.
« Ça va être toute une
expérience! Nos noms et notre programme sont sur le site Web des Francofolies.
Ça fait quelque chose de se voir sur ce site-là », raconte Marie-Onile, avouant
du même coup avoir fait une capture d'écran de la page Web pour ses archives
personnelles.
Créer dans la rivière
Depuis bientôt 10 mois, les trois
jeunes artistes explorent toutes les facettes du métier à l'École nationale de
la chanson, institution qui compte notamment Alex Nevsky, Damien Robitaille et
Lisa Leblanc parmi ses diplômés. Leur formation va de l'interprétation à la
composition en passant par la gestion de carrière.
Et toutes les techniques sont
bonnes pour amener les étudiants à créer de nouvelles pièces. Récemment, les 13
élèves se sont justement jetés, habillés, dans une rivière. « Ça peut paraître
cocasse comme ça, rigole Marie-Onile, mais on aime sortir de notre zone de
confort et explorer vraiment tout ce qu'on peut pour chercher l'inspiration. »
La jeune femme, que le public
québécois a pu découvrir à l'émission La
Voix en 2014, se félicite d'avoir su réveiller l'auteure-compositrice qui
sommeillait en elle depuis son entrée à l'école. Elle projette maintenant de créer
son premier album en carrière, qui sera entièrement francophone.
Marcus Quirion et Julien Thibault
aussi sont confiants que les acquis des derniers mois leur seront fort utiles
dans l'avenir. « Cette formation va nous servir pour notre band, autant pour l'écriture de chansons que la connaissance du
milieu et la gestion de notre carrière. On s'est outillés finalement », résume
Marcus.
D'ailleurs, même si les deux
artistes ont écrit des chansons chacun de leur côté à l'école, ils n'entendent
pas pour autant mettre de côté leur formation musicale, composée également de Tania
Lapointe-Dupont et de Simon Bilodeau. « Notre focus, c'est Edwar 7 »,
disent-ils en cœur.
De beaux projets sont d'ailleurs
au programme pour le groupe gagnant de Sherbrooklyn en 2014. Non seulement un
premier album complet est en préparation, mais la formation sera également de
la programmation de la Fête du lac, le 17 juillet.
« L'an passé, j'avais accompagné
Tim Brink. J'étais assez impressionné d'avoir ma passe et de pouvoir aller backstage. Là, c'est notre projet à
nous, ce qu'on défend depuis deux ans qui sera sur les planches d'un festival
qu'on connaît bien, dit Julien avec fierté. C'est assez stimulant et ça donne
bon espoir pour la suite. »
Pour aller encourager les
finissants de l'École nationale de la chanson à l'occasion de leur spectacle de
fin d'année, visitez le www.enchanson.ca.