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  CHRONIQUEURS / Entre Lacs et montagnes

L’éco anxiété, ce nouveau malaise à apprivoiser

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Eliane Thibault Par Eliane Thibault
Mardi le 12 avril 2022

Je n'ai jamais pu écouter des films ou des documentaires qui abordent les sujets environnementaux. Dès que les nouvelles télévisées présentent un reportage sur la question, je ferme l'écran et si un article dans le journal aborde le piteux état de notre planète, je saute à la prochaine page. Cette réaction ne se produit pas par manque d'intérêt, bien au contraire, mais plutôt parce que le ton alarmiste habituellement employé dans ce type de production me crée un grand malaise. Même si je vis avec cet état depuis des années, ce n'est que tout récemment que j'ai appris que celui-ci portait le nom d'éco anxiété.

Visiblement, je ne suis pas la seule à subir ce malaise. Lors d'une rencontre organisée par l'Archidiocèse de Sherbrooke avec une spécialiste sur la question, celle-ci mentionnait qu'à travers le monde, 60 % des jeunes âgés de moins de 35 ans vivent avec des symptômes d'éco anxiété. On parle ici de moments d'angoisse, de perte du sommeil, de pensées envahissantes, de troubles alimentaires et de la difficulté à se projeter dans le futur. En effet, difficile de trouver un sens à notre vie quand nous voyons partout que nous sommes condamnés d'avance.

De plus en plus, nous sommes bombardés d'images et d'informations qui arrivent de partout en même temps. Si ce n'est pas via les médias traditionnels, les activistes prennent d'assaut les Facebook, Twitter, Tik Tok et You tube de ce monde avec l'objectif de nous « réveiller » et de choquer. Une partie de la population se retrouve ainsi à culpabiliser parce qu'ils ont jeté un papier aux ordures alors qu'ailleurs dans le monde, des entreprises gaspillent à outrance. On a beau vouloir faire notre part, le sentiment d'impuissance a le chic pour miner notre moral.

En 2015, le pape François s'est prononcé sur la question. Avec Laudato Si', il évoquait l'importance de protéger notre « maison commune » et la responsabilité que nous avons face à la Création. Depuis, plusieurs initiatives ont été mises en place en Église et permettent aux Chrétiens de se rassembler pour agir. Le Réseau des Églises vertes offre notamment plusieurs outils pour les paroisses qui souhaitent poser des gestes concrets. Quant à l'Archidiocèse de Sherbrooke, un comité vert sensibilise les diocésains et diocésaines et propose des projets.

N'empêche, l'inconnu demeure inquiétant et quand on parle d'environnement on s'attaque directement à nos besoins de base. En somme, on me dit que je ne pourrai plus boire d'eau, que l'air ne sera plus respirable et qu'il n'y aura plus de nourriture.

En lisant sur la définition de l'éco anxiété, je n'ai pu m'empêcher de faire un lien entre la situation environnementale et celle vécue en paroisse. À l'heure où l'on voit de nombreuses églises fermer leurs portes, plusieurs entonnent un discours alarmiste et prédisent la fin de l'Église au Québec.

En tant que Catholique, ces oiseaux de malheur se plaisent à me dire que je n'aurai plus accès à mon eau et à ma nourriture spirituelle. On me suggère même de quitter cette grande institution fraternelle puisqu'elle est vouée à une mort certaine.

Autant pour l'environnement que pour l'Église, il m'arrive parfois d'être confrontée à des situations qui me font dire que nous allons « direct dans le mur ». Ensuite, des jours ou des semaines plus tard, d'autres événements me témoignent du contraire.

Au fil des années, j'ai appris à gérer ma crainte du changement dans mon environnement. Pour ces moments où l'angoisse est trop forte, je me rappelle qu'après tout, du moment où à ma naissance je prenais ma première respiration, j'étais aussi vouée à mourir. Pour la suite des choses, il n'appartient qu'à moi de profiter de mon existence pour en faire quelque chose de productif pour les générations futures. Avec l'idée que je n'ai pas besoin de prendre le sort du monde sur mes épaules alors que je peux agir concrètement dans mon environnement immédiat, l'éco anxiété disparaît tranquillement.     

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