Parce que l'éclairage n'est pas normalisé sur le territoire, Hydro-Sherbrooke annonce qu'une mise aux normes sera entamée dès cette année. En 2019, l'éclairage d'environ 38 km de rues sera bonifié.
Sur les 709 km de rues de la ville, pas moins de 100 km nécessitent une mise à niveau pour converger vers un éclairage standard d'un bout à l'autre du territoire. Pour ce faire, Hydro-Sherbrooke aurait besoin d'une enveloppe de 8,5 M$. Cependant, le montant alloué pour 2019 est de 500 000 $.
Hydro-Sherbrooke a déjà commencé à faire l'inventaire de l'éclairage de rues dans le but d'identifier les secteurs non-conformes. Cependant, aucun quartier n'est visé particulièrement, puisque les mises à niveau nécessaires sont dispersées partout sur le territoire.
« Il faut donc prioriser certains secteurs, indique Christian Laprise, directeur d'Hydro-Sherbrooke. Nous nous sommes penchés sur les éléments clés qui pourraient favoriser une priorisation, tels que la zone de criminalité, le taux d'accidents, la densité de la population et les zones scolaires. Il n'y a cependant aucun élément clé qui nous permet de sélectionner une priorisation. Ce que nous avons regardé comme dernière méthode est l'approche bénéfice-effort, soit en avoir plus pour moins d'argent. Nous favorisons donc cette approche. Cette année, nous ferons une mise aux normes sur 38 km de rues, pour plus tard s'attaquer aux secteurs qui sont beaucoup plus dispendieux du kilomètre.»
Lorsque le réseau électrique est sur rue, il suffit de mettre des luminaires dans les poteaux existants pour rendre conforme l'éclairage, ce qui coûte environ 10 000 $ par kilomètre. Par contre, ce coût passe à 130 000 $ par kilomètre lorsque le réseau électrique est en arrière-lot des propriétés, puisque des conduits souterrains et des lampadaires doivent être mis en place.
Annie Godbout, conseillère municipale dans Brompton-Rock Forest-Saint-Élie-Deauville, mentionne que le manque d'éclairage est une importante problématique du côté de Rock Forest et que les citoyens sont nombreux à déplorer cette situation. « Je comprends l'approche bénéfice-effort, explique-t-elle, mais je suis déçue car avec cette méthode, aucune rue de Rock Forest pourra être faite cette année. »
Vincent Boutin, conseiller dans le district des Quatre-Saisons, va dans le même sens que sa collègue. « Je comprends la logique derrière l'approche bénéfice-effort, mais nous espérons avoir un plan plus précis pour les prochaines années, dans le but d'expliquer à nos citoyens dans quelle catégorie ils se trouvent et quel sera l'échéancier. »
Notons que les propriétaires de résidences qui ne seront plus tenus de maintenir l'éclairage sur leur demeure recevront au moment opportun un avis émis par Hydro-Sherbrooke.