Les Sherbrookois figurent au troisième rang des citoyens les plus économes quant à leur consommation de l'eau potable. Avec 409 litres d'eau/jour par citoyen, ils consomment en fait plus de 200 litres de moins que la moyenne québécoise.
C'est ce qui ressort du bilan 2015 de la Stratégie québécoise d'économie d'eau potable, présenté aux élus sherbrookois lors de la rentrée du conseil municipal, le lundi 15 août.
Le bilan du ministère des Affaires municipales et de l'Occupation du territoire (MAMOT) dresse également le palmarès des dix municipalités les plus attentives à leur consommation d'eau potable.
Sherbrooke fait bonne figure
Trois critères sont utilisés pour créer ce palmarès : la consommation en litres/jour/citoyen, les pertes (en pourcentage du volume total d'eau distribuée) et le taux de fuites (mètre cube/jour/kilomètre de conduite).
Les villes de Terrebonne (387 litres) et de Lévis (398 litres) précèdent Sherbrooke en termes de consommation de l'eau potable. La moyenne québécoise atteignait 589 litres en 2014.
Au chapitre du pourcentage de pertes, Sherbrooke arrive au deuxième rang avec un taux de 7,2 %. Seule Terrebonne fait mieux, avec 4,7 %. La moyenne québécoise démontre quant à elle qu'un peu plus du quart de l'eau potable (25,9 %) est perdu dans les réseaux d'aqueduc du Québec.
De plus, « seulement » 4,3 mètres cube d'eau/km fuient tous les jours du réseau d'aqueduc sherbrookois, un résultat plus que satisfaisant compte tenu des cibles du gouvernement.
Les cibles gouvernementales déjà atteintes
Si la Stratégie québécoise d'économie d'eau arrive à terme en 2017, les résultats obtenus par la Ville de Sherbrooke sont bien en deçà des exigences du MAMOT.
En effet, l'objectif de consommation d'eau maximale par citoyen a été fixé à 622 litres, alors que les cibles de réduction des pertes visent quant à elles 20 % et les fuites, un maximum de 15 mètres cubes/jour/km.
En 2001, les Québécois consommaient en moyenne 777 litres d'eau par jour, alors que la moyenne canadienne était de 622. En 2014, la moyenne canadienne est passée à 466 litres, de quelques 130 litres inférieure à la consommation québécoise.