La Sûreté du Québec a dévoilé ce matin les données provisoires de son bilan routier 2018 pour tout le Québec. On y apprend que le nombre de collisions mortelles a baissé quelque peu, mais que la vitesse excessive est toujours en tête des causes d'accidents mortels.
En 2018, 235 collisions mortelles ont eu lieu sur le territoire desservi par la Sûreté du Québec. Il s'agit d'une légère baisse comparativement à 2017 (243). Dans plus de 30 % des cas, soit près d'une collision sur trois, c'est la vitesse qui est en cause.
La deuxième cause est la distraction au volant, ce qui inclut l'utilisation du téléphone cellulaire et des textos. Pourtant, en 2018, les policiers ont redoublé d'efforts en ce qui a trait à la surveillance du cellulaire et des textos au volant. Plus de 9 000 constats pour la distraction au volant ont été remis à des conducteurs fautifs au cours des douze derniers mois. Le coût du constat pour cette effraction a aussi augmenté. Tout comme le nombre de points d'inaptitude.
La conduite avec les capacités affaiblies par l'alcool et/ou la drogue est en troisième place des causes de collisions mortelles (il s'agit d'une légère baisse de 8 % par rapport à l'année précédente). Le bilan se termine avec le non-port de la ceinture de sécurité, qui a été constaté chez 45 victimes cette année. Il s'agit d'une hausse importante - près du double - par rapport à 2017.
Est-ce que les autorités ont l'impression que le message de la sécurité au volant ne passe pas encore complètement auprès des conducteurs? Pas tout à fait, explique Ingrid Asselin de la Sûreté du Québec, qui voit du positif dans cette légère amélioration des chiffres en général.
« Le message passe en ce sens que nous avons tout de même un bilan routier qui s'améliore, mais malheureusement il y a encore des collisions mortelles qui surviennent. On fait un rappel d'année en année, en faisant des opérations sur la route et de la prévention. La distraction au volant est en augmentation dans les causes de collisions mortelles en 2018. On parle de cellulaire et de textos au volant, mais aussi de toute autre forme de distraction, comme manger au volant. On rappelle que quelques secondes de distraction peuvent nous impliquer dans une collision. »
Diminution du nombre de victimes âgées de 16 à 24 ans
Le nombre de personnes décédées âgées de 16 à 24 ans a fortement diminué. Il est passé de 57 à 39 victimes, soit une baisse de 32 % de 2017 à 2018. Contrairement aux croyances populaires, la majorité des collisions mortelles en 2018 sont survenues le jour (entre 8 h et 20 h). Le vendredi est la journée la plus touchée.
Notons que les chiffres spécifique pour la région de l'Estrie ne sont pas encore connus.