La direction du CIUSSS de l'Estrie-CHUS se dit consciente de la problématique entourant les stationnements de plusieurs de ses établissements qui touche autant le personnel que les usagers. Des solutions pour remédier à la situation sont maintenant envisagées.
La présidente-directrice générale du CIUSSS de l'Estrie-CHUS Patricia Gauthier est au fait de la problématique. Toutefois, la source du problème n'est pas la même. Pour les employés, on parle d'un manque de stationnements. Pour les visiteurs, la problématique réside plutôt dans le logiciel de gestion de stationnement.
Les changements effectués dans les stationnements du CIUSSS de l'Estrie-CHUS permettaient d'éliminer les guérites et de payer à l'arrivée plutôt qu'au départ. Après un appel d'offre, c'est l'OSBL gouvernemental Société Parc-Auto du Québec (qui gère déjà plusieurs parcs de stationnements partout en province) qui a été retenu pour offrir le service.
« Nous sommes allés en appel d'offre pour ouvrir autant au privé qu'au OSBL, explique Mme Gauthier. Même les syndicats ont été approchés pour voir si c'était possible de leur part de créer une entité et gérer les stationnements. Mais ce n'était pas possible pour les syndicats en raison des investissements trop importants qu'ils auraient dû faire, au niveau du système électronique et des aménagements, par exemple. Nous avons finalement retenu la SPAQ. »
La direction savait que les changements apporteraient des questionnements, mais avoue avoir sous-estimée l'impact de ces changements pour la clientèle. Des ajustements doivent aussi être apportés, puisqu'en ce moment il est impossible de rembourser les trop-payés.
« Le logiciel de la SPAQ a besoin d'évoluer vers un système plus intelligent, explique Mme Gauthier. On veut aussi le simplifier pour que la clientèle puisse éviter de se questionner sur le nombre d'heures qu'elle aura à rester à l'hôpital. On aimerait avoir une plage horaire plus facile, avec plus de choix. Si le logiciel évolue rapidement, nous aimerions faire en sorte que le logiciel puisse remettre l'argent si l'usager a payé plus d'heures que prévues. On veut que l'usager puisse récupérer sa monnaie ou son retour de crédit en sortant de l'établissement, ce qui n'est pas possible pour le moment », poursuit la présidente directrice générale, qui précise du même coup qu'il n'est pas question pour le CIUSS de l'Estrie-CHUS d'envisager de revenir en arrière et de remettre des guérites.
Et pour ceux qui se demandent si l'argent des usagers va à la Société Parc-Auto du Québec, Mme Gauthier répond par la négative. « On rémunère la SPAQ pour gérer le stationnement, mais c'est nous, CIUSS de l'Estrie CHUS, qui fixons les tarifs. Cet argent sert à l'entretien du stationnement. »
Des investissements sont prévus et une annonce à ce sujet sera faite au cours des prochaines semaines, assure Mme Gauthier. Cependant, les investissements serviront à la problématique de stationnement pour le personnel. Et pourquoi les stationnements pour employés sont si bondés? C'est qu'avec la fusion de tous les établissements, le CIUSS de l'Estrie-CHUS a voulu maximiser ses propres espaces.
« Avant, les 14 ex-établissements avaient tous un bail et un loyer. Puisque notre intention n'est pas d'avoir un maximum de loyers et de dépenser inutilement, on a voulu mettre le maximum d'employés dans nos bâtiments, explique Mme Gauthier. Évidemment, ça demande plus de places de stationnement. Dans les prochaines semaines, nous allons annoncer des réinvestissements pour nos sites qui éprouvent plus de difficulté au niveau du personnel et des médecins. Pour les visiteurs, les places sont bien attitrées, il faut simplement faire évoluer le logiciel et faire en sorte qu'il puisse remettre s'il y a lieu les trop-perçus. »
Le développement durable fait partie des solutions du CIUSS de l'Estrie-CHUS.
« On investit plus d'un demi-million de dollars par année dans le développement durable; nous avons des navettes qui partent de différents parcs de stationnement (à Fleurimont, Rock Forest et au Carrefour de l'Estrie, entre autres). C'est nous qui payons pour ces endroits. Les employés laissent leur véhicule à ces endroits et c'est gratuit, tout comme les navettes. Nous travaillons avec la Société de Transport de la Ville de Sherbrooke pour voir comment on pourrait maximiser le développement durable à ce niveau. On a de la difficulté à vendre le transport durable à notre personnel, alors on veut que le circuit soit le meilleur possible. Nous savons qu'il y a des circuits qui ne sont pas adéquats et qui pourraient être améliorés. »
Les plus importantes problématiques de stationnement sont : Hôtel-Dieu, Fleurimont, édifice Murray, Saint-Vincent, ainsi qu'au Centre de réadaptation en déficience intellectuelle, rue Prospect, puisque de nouvelles équipes cliniques se sont jointes aux anciennes équipes sur place.
