Quelques jours avant Pâques, une entreprise qui se
spécialise dans la production de chocolat annonce un investissement majeur. Effectivement,
Chocolat Lamontagne pourra compter sur quatre millions supplémentaires afin de
faire l'acquisition d'un meilleur équipement.
Bien connu par pour les campagnes d'autofinancement, la
compagnie manufacturière de Sherbrooke doublera ainsi sa capacité de
production. Cette nouvelle acquisition, qui sera en fonction en 2022, amènera
également un processus plus automatisé, permettant un développement au niveau
de l'innovation.
« C'est une pièce d'équipement qui va être unique pour nous,
on l'a fait bâtir pour nous. On va être capable de faire des doubles, et même
des triples, couches de chocolat avec cette machine. Elle est beaucoup axée sur
l'innovation, l'automatisation et la capacité de production » soutient Danny
Lamontagne, directeur général de l'entreprise.
Il s'agit d'une pièce assez rare dans ce marché alimentaire
laisse d'ailleurs entendre ce dernier. En fait, selon ses dires, seulement deux
autres se retrouveraient au Canada et quelques-unes aux États-Unis. Elle est
notamment utilisée pour un meilleur enrobage des produits, ce qui signifie que
les noix ou les raisins enrobés de chocolat, par exemple, seront davantage en
production au sein de l'entreprise fondée en 1978 par le père de Dany
Lamontagne, Richard Lamontagne.
Investissement Québec, le Développement économique Canada
pour les régions du Québec (DEC), la caisse Desjardins et quelques partenaires
tel le ministère de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation du Québec
participent tous au projet de de la compagnie manufacturière.
Avec cet investissement, l'entreprise sherbrookoise, qui
emploie près de 200 employés, ajoutera deux emplois. L'acquisition de
cette pièce d'équipement vient également subvenir à un besoin criant qui
affecte plusieurs compagnies du Québec, soit le manque de main-d'œuvre.
L'automatisation du processus a notamment fait pencher la balance pour
l'obtention de l'équipement.
« Avec tout le manque de main-d'œuvre qu'il y a dans le
secteur manufacturier alimentaire actuellement, ce n'était pas le temps
d'acheter de l'équipement qui prenait énormément d'employés. On est toutefois
toujours à la recherche d'employés pour les autres départements », indique M. Lamontagne.
Une reprise des activités
Le directeur général de l'établissement situé au 4025 rue de
la Garlock sent l'engouement de la part des clients à reprendre leurs activités
économiques. D'ailleurs, Chocolat Lamontagne a obtenu de nouveaux contrats,
notamment concernant l'enrobage, prévus pour l'automne prochain, ainsi qu'au
printemps 2021.
« On se prépare pour cela! Il y a beaucoup de contrats en
enrobage. Donc, c'est pourquoi qu'on a fait l'acquisition de cet équipement.
Cet investissement majeur représente un tournant dans l'histoire de
l'entreprise dont l'avenir est plus prometteur que jamais », explique Dany
Lamontagne.
Des opportunités à produire localement sont également
présentes. Au niveau local, l'entreprise produisant du chocolat fait affaire
avec des gens de marque privée. Cependant, M. Lamontagne souligne qu'avec
l'équipement en place, Chocolat Lamontagne ne peut se limiter à la production
locale. D'ailleurs, les produits de l'entreprise se retrouvent à travers le
Canada, aux États-Unis et dans certains autres pays.
COVID-19
Bien entendu, les répercussions de la pandémie n'ont pas
épargné la compagnie manufacturière. Ce qui les a plus touchés est les
campagnes de financement qui ont dû arrêter. Cependant, grâce à sa production,
l'entreprise s'en est tout de même très bien sortie.
« C'est certain qu'on a été un peu plus au ralenti et qu'il
y a eu des procédures internes en ce qui concerne les mesures sanitaires. On
avait tout de même des procédures assez solides, mais on les resserré et on a
eu quelques ajustements avec le télétravail », mentionne M. Lamontagne.
Toute l'équipe a seulement hâte que l'économie reparte et
enfin passer à autre chose.