Suite aux déclarations récentes du maire de Sherbrooke à l'effet qu'il n'y avait « aucun problème » quant à l'utilisation des huis clos à Sherbrooke, la conseillère de Sherbrooke Citoyen, Évelyne Beaudin, souhaite présenter une motion afin de demander un encadrement des séances préparatoires à huis clos du conseil municipal.
La chef de Sherbrooke Citoyen en a fait l'annonce aujourd'hui dans une vidéo publiée sur sa page Facebook. Dans cette vidéo, Évelyne Beaudin présente des problèmes liés à la transparence depuis le début du mandat du maire Lussier. Elle y a inclus des extraits des séances du conseil municipal pour démontrer que la « culture du secret » est profondément ancrée dans les habitudes des élu.e.s de Sherbrooke.
La conseillère explique l'objectif de sa démarche : « Nous travaillons sur une motion pour inclure le huis clos dans notre règlement municipal, puisqu'il n'en est fait mention à aucun endroit. Cette absence fait en sorte que les ateliers préparatoires deviennent, par défaut, des rencontres "sur invitation du maire" », explique Mme Beaudin.
La conseillère du district du Carrefour ajoute qu'elle désire qu'on précise certains détails quant à cette pratique. « Je pense que les ordres du jour du huis clos pourraient être publiés en même temps que les ordres du jour du conseil municipal. Je crois aussi qu'on doit éviter de faire deux fois les mêmes présentations, à huis clos et en public. Finalement, on doit avoir un processus pour décider, entre élu.e.s, ce qui sera traité publiquement ou en huis clos. Et il faut que ce processus soit transparent pour que les gens puissent juger de nos décisions. »
Une culture à changer
Mme Beaudin croit qu'il ne sera pas facile de changer la culture du secret à l'hôtel de Ville, mais que l'instauration de bons processus permettrait d'y arriver. « Ça ne se fera pas du jour au lendemain. On parle de changer une culture. Ça se fait plus tranquillement, et ça se fait par des processus transparents. Si on commence par divulguer les sujets qui sont abordés en rencontres privées, on va être obligés d'avoir une réflexion sur pourquoi on veut en parler en privé. On doit se doter d'une manière, comme conseil, de statuer sur le caractère public et secret de chaque sujet. »
Mme Beaudin se dit consciente qu'un tel changement peut bousculer les habitudes et propose d'y aller par étapes.
source: Marilyne Bérard-Fontaine