Apprendre par simulation permet d'acquérir plus facilement des connaissances. C'est d'ailleurs ce qu'a démontré une étude de plus de trois ans du professeur et chercheur en Soins infirmiers du Cégep de Sherbrooke, Ivan L. Simoneau.
C'est finalement confirmé : l'apprentissage par simulation permet de mieux acquérir les connaissances enseignées. Les étudiants qui expérimentent la simulation sont donc davantage préparés aux différentes situations possibles dans la réalité sur le marché du travail.
Rappelons que l'étude mise de l'avant par le professeur et chercheur en Soins infirmiers, Ivan L. Simoneau, avait pour thème commun les connaissances de base de la cardiologie. « Sur la scène internationale, c'est la première fois qu'un projet de recherche pousse aussi loin l'étude de la performance de l'apprentissage par simulation, ce qui en fait une percée majeure qui influencera sans doute les pratiques d'enseignement dans le monde entier », explique Joëlle Bouchard, conseillère en communication au Cégep de Sherbrooke.
Concrètement, l'étude a été réalisée auprès de 177 étudiants en troisième année du programme Soins infirmiers. « Deux groupes ont été constitués afin de colliger des données quantitatives. Le groupe contrôle était composé de 84 sujets provenant de six cégeps qui ont suivi leurs cours sans l'apport de l'apprentissage par simulation, fait valoir Mme Bouchard. Le groupe expérimental, pour sa part, réunissait 93 sujets provenant des cégeps de Sainte-Foy et de Sherbrooke qui ont expérimenté l'apprentissage par simulation, plus spécifiquement quatre enseignements de simulation d'une durée de deux heures chacun », ajoute-t-elle.
Des résultats significatifs
L'apprentissage par simulation a fait ses preuves lors des recherches du professeur Simoneau. En effet, une hausse significative a été remarquée. « Les étudiants et étudiantes du groupe expérimental, qui ont effectué leurs apprentissages par simulation, ont réalisé une performance au post-test supérieure de 29 % à la performance des étudiants du groupe contrôle, ce qui montre bien leur niveau de connaissances plus élevé, commente Mme Bouchard. De plus, les étudiants et étudiantes du groupe expérimental ont eu, en moyenne, une augmentation trois fois plus importante que celle des étudiants du groupe contrôle de leur niveau de connaissances en cardiologie », précise-t-elle.
Le Cégep de Sherbrooke a déjà emboité le pas pour l'apprentissage par simulation. D'ailleurs, les étudiants ont à leur disposition des mannequins simulateurs haute-fidélité. Ça « permet aux étudiants et étudiantes d'avoir recours à des équipements ultramodernes pour développer leurs compétences à partir de situations authentiques, calquées sur la réalité et sur l'environnement des unités de soins en milieu hospitalier. Ces derniers ont également accès à des salles d'observation et de débreffage pour compléter leur apprentissage par des séances de retour sur l'action », fait remarquer Mme Bouchard.