La députée solidaire de Sherbrooke commente sa première année à l'Assemblée nationale. Christine Labrie pose un regard lucide sur ses défis et ses réalisations.
1- Quel bilan faites-vous de votre année 2019?
J'ai beaucoup appris en 2019. J'ai développé une bonne connaissance de mes dossiers, et j'ai fait de nombreux gains en commission parlementaire sur les projets de loi dont j'étais responsable. En circonscription, j'ai mis sur pied le Fonds d'investissement citoyen, qui permet aux gens de voter pour choisir les projets qui seront soutenus avec mon budget discrétionnaire. J'ai aussi organisé plusieurs événements pour permettre aux citoyens de s'exprimer. Je suis vraiment satisfaite de cette première année en politique.
2- Que considérez-vous comme votre plus belle réussite ou fait d'arme pour l'année 2019?
Je suis fière de réussir à faire de la politique à ma manière, en encourageant la participation citoyenne et en favorisant la concertation et la recherche de consensus entre différents partis politiques. Lutter contre le cynisme est très important pour moi, alors chaque fois qu'un citoyen me dit que ma façon de travailler et de m'exprimer lui donne le goût de s'intéresser à la politique, c'est une victoire.
3- Quel dossier voulez-vous voir avancer en 2020?
C'est cette année que seront déposées les recommandations du comité d'experts que nous avons formé pour mieux répondre aux besoins des victimes de violences sexuelles et conjugales, alors j'espère que nous pourrons donner suite à leurs travaux rapidement. On a déjà commencé à mettre en œuvre leurs recommandations préliminaires, alors j'ai confiance qu'on avancera beaucoup en 2020 sur ce dossier.
4- Quel est votre fait cocasse de la dernière année?
J'ai une attachée politique qui me ressemble beaucoup, semble-t-il, parce que plusieurs citoyens la confondent avec moi. Il est même arrivé qu'elle se fasse arrêter dans la rue pour se faire féliciter pour sa campagne.
5- Que souhaitez-vous à vos concitoyens pour l'année 2020?
Je nous souhaite tous de tisser des liens avec de nouvelles personnes. Les gens sont débordés, on a à peine le temps d'entretenir les liens avec nos proches, alors on a tendance à rester dans nos réseaux, mais je pense qu'il faut aller davantage à la rencontre de personnes qu'on ne connait pas, qui semblent différentes de nous. On a tous beaucoup plus en commun qu'on le pense, mais pour s'en rendre compte, il faut s'ouvrir aux autres.