Le tout premier album de la formation sherbrookoise Arielle and the 7 Seas sera lancé ce vendredi 11 décembre au Parvis. D'un style « gala », l'événement proposera quelques prestations des chansons de l'album. « Je compte les dodos! », affirme Arielle Latulippe, la chanteuse du groupe.
Fondé par la jeune femme de 21 ans et son père Mario, le groupe Arielle and the 7 Seas travaille depuis deux ans à la composition et à l'interprétation de chansons originales. Au sein du groupe, c'est Arielle qui compose les paroles. Son père, musicien, compose les mélodies et fait les arrangements.
La sœur jumelle d'Arielle, Maude, est violoniste et choriste. La meilleure amie d'Arielle, Alexandra Provencher, est aussi choriste. Les musiciens sont des amis qu'Arielle a rencontrés alors qu'elle étudiait en musique au Cégep de Sherbrooke : Élie Gagné à la guitare, Mathieu Beauchamp à la basse et Philippe Delorme au clavier. Le groupe est présentement à la recherche d'un batteur.
« Le nom du groupe vient du fait que les sept mers du monde proviennent d'endroits différents mais finissent par se rejoindre à quelque part, explique Arielle. Les sept mers représentent ceux qui m'accompagnent dans cette aventure. Il y a aussi un clin d'œil à la Petite sirène, un personnage que j'aime beaucoup! »
Quand la vie bouscule les projets
Arielle Latulippe n'a pas toujours chanté. À 16 ans, elle se voit forcée de revoir ses plans puisque qu'un diagnostic de fibromyalgie explique pourquoi ses mains ne lui permettent plus de jouer du piano.
« Vivre de musique, c'était un rêve de petite fille. J'ai compris sur le tard que ma place était de chanter au lieu de jouer du piano, alors que j'en avais joué toute ma vie, explique-t-elle. Je voulais poursuivre mes études en musique au cégep et j'avais toujours eu un intérêt pour le chant. Je me suis dit que la voix était un instrument comme un autre et voilà, je me suis lancée. »
C'est alors qu'elle s'est mise à écrire des textes. « L'inspiration vient clairement de choses que j'ai vécues, ce en sont pas des histoires inventées, sauf une qui m'est finalement arrivée!, raconte-t-elle. Ma première composition s'intitule Slowly Dying. À 16 ans, j'ai fait une dépression et composer a été une manière de me sortir de ça. »
Une dépression qui a eu lieu la même année que le diagnostic de fibromyalgie. La maladie lui a permis de lancer un message à sa famille.
« Warriors est directement adressées aux personnes de ma famille. Elle traite de combativité face à la maladie. Ma grand-mère est atteinte de fibromyalgie, ma sœur en est probablement atteinte aussi et ma mère a une maladie semblable, explique Arielle. Mes compositions sont très empreintes de toutes ces expériences et elles ont un sens. »
Arielle s'inspire aussi de ses amies pour composer ses chansons.
« Contrairement à moi, qui est très expressive et qui exprime tout, j'ai plusieurs amies qui vivent tout à l'intérieur! J'ai donc des compositions qui parlent d'expression de soi et qui leur sont dédiées. Ma sœur a écrit et chante une chanson sur l'album qui porte sur le féminisme, ajoute-t-elle. Elle est très engagée de ce côté-là et croit que chaque femme doit prendre la place qui lui revient. »
L'album
Le groupe a participé à la plus récente édition du concours Sherbrooklyn, en septembre dernier. S'il n'a pas remporté la compétition, il a tout de même gagné bien des choses.
« Sherbrooklyn s'est bien passé, c'est le fun de se produire dans une grande salle puisque ça nous donne de l‘expérience et nous prépare aux événements futurs, souligne Arielle. Nous avons vécu ça avec d'autres musiciens qui ont cette même passion et qui participent aux concours. Oui, c'est une compétition mais on ne la ressent pas vraiment. On est tout un peu admiratif de ce que les autres font... »
Le premier projet d'album comportait cinq pièces. « C'était un projet à long terme pour mon père et moi. Finalement, on s'est rendus compte qu'avec nos 14 compositions, on pouvait en sélectionner dix pour faire un album complet. Produire un album, c'était quelque chose qu'on souhaitait faire depuis longtemps. »
Pour la jeune femme, le lancement du 11 décembre représente l'aboutissement de deux années de travail acharné.
« Je ne suis pas nerveuse parce que je sais qu'on a travaillé fort, explique-t-elle. La vente des billets pour nos spectacles va bien et la réponse du public est bonne. Pour le lancement, il y a des gens qu'on ne connaît pas qui nous ont demandé des billets. En tant qu'artistes émergent, c'est l'fun d'entendre ça! »