Il était une fois l'histoire d'une course de « cross country » qui se déroulait au pied des montagnes des Rocheuses canadiennes.
Une petite communauté organisait cette épreuve chaque année. Le parcours était très difficile. Les participants devaient répéter cinq fois une boucle remplie d'obstacles.
Cette année-là, était la première fois que la compétition était ouverte à la catégorie de jeunes gens de niveau des écoles secondaires.
Une grande foule était massée tout autour du parcours. Depuis déjà quelques semaines, partout au village, et dans la région, les gens exprimaient le fait que cette compétition était trop exigeante pour les jeunes étudiants et que personne de ce groupe d'âge ne pourrait terminer la course.
Pourtant, une vingtaine de jeunes gens décidèrent, malgré tout, de tenter leur chance pour l'épreuve de course à pied.
Environs 300 participants étaient en attente du départ, entourés des spectateurs de la région qui répétaient encore une fois que cette épreuve était trop dure pour les jeunes.
Le départ est enfin donné et le groupe de coureurs s'élance vers le sommet. Dès la seconde boucle, les coureurs juniors avaient de la difficulté à garder la cadence des coureurs plus expérimentés. Les villageois, massés autour du circuit, répétaient qu'ils avaient eu raison de dire que c'était insensé de croire que ces jeunes étaient en mesure de faire cette course.
À la troisième boucle, la plupart des jeunes gens avaient déjà déclaré forfait devant les difficultés du parcours.
Seulement un groupe de coureurs très aguerri poursuivait la course dans le peloton de tête, mais à travers eux, il y avait un jeune garçon qui gardait le tempo. Les gens étaient incrédules sur ses chances de garder le rythme jusqu'à la fin et plusieurs d'entre eux commençaient à prendre des paris sur le moment où le jeune garçon allait concéder, qu'il allait arrêter.
À la quatrième boucle du parcours, plus aucun jeune n'étaient encore dans la course comme l'avaient si bien dit les gens de la région... sauf notre fameux garçon qui grimaçait de douleur. Les spectateurs étaient étonnés de voir le jeune coureur se cramponner de la sorte dans le groupe de tête.
Le dernier tour de cette rude épreuve arriva, et, comme dans les films américains, notre jeune homme remonta le peloton jusqu'au premier pour finir la course avec une avance de plus de 10 mètres du second participant.
Notre jeune vainqueur tomba d'épuisement juste après le fil d'arrivée.
Une marée de gens l'entoura afin de le féliciter. Tous les spectateurs étaient impressionnés par une telle fin de course. Les agents de sécurité de l'événement durent repousser quelque peu la foule afin que notre jeune héros reprenne ses esprits. Les gens n'arrêtaient pas de lui dire comment ils étaient étonnés de le voir terminer l'épreuve.
Mais un grand moment de stupéfaction frappa la foule compacte qui s'était regroupée autour de lui... Ils furent très étonnés de réaliser que notre jeune coureur était sourd.
Notre garçon n'entendait par les acclamations de la foule, mais n'avait jamais attendu non plus tous les sarcasmes et les propos réducteurs des gens de la vallée. Il n'avait d'aucune façon été influencé par les commentaires des gens.
La morale de cette histoire, n'écoutez jamais les détracteurs. Ne vous laissez jamais influencer par les commentaires négatifs des gens. Le danger, c'est que vous pourriez les croire.
Croyez en vous et en vos rêves. N'oubliez jamais que c'est vous seul le maître de votre destinée.