Dans le monde du sport, la définition du banc est très facile. Les joueurs partants sont sur le jeu et les joueurs de relève sont au banc n'est ce pas? Pourtant, la différence dans une équipe qui remporte le championnat et celle qui finit seconde se situe exactement sur le banc et non sur le jeu!
La distinction entre ces équipes est la profondeur de leur alignement, voici pourquoi :
- Une équipe qui a de la profondeur saura ménager ses meilleurs joueurs pour qu'ils soient reposés quand arrivera les séries de fin de saison.
- Une équipe qui a de la profondeur sera en mesure de remplacer un pilier blessé de son équipe par un remplaçant sans que sa performance en souffre trop.
- Une équipe qui a de la profondeur est en mesure de remplacer un joueur étoile en pleine léthargie par un substitut qui se défoncera afin de démontrer sa pleine valeur et par le fait même, donnera une nouvelle énergie à l'équipe.
- Une équipe qui a de la profondeur ne sera jamais à la merci des sautes d'humeur d'un joueur étoile, car elle a la conviction de pouvoir poursuivre sa progression avec d'autres membres de sa formation.
- Une équipe ayant de la profondeur s'assure d'une relève de qualité, ce qui évite une possible dégringolade dans le classement quand les vétérans quitteront pour la retraite.
Mais, la principale qualité d'un bon banc, c'est qu'elle rend tous ses membres plus forts! Vous connaissez la fameuse phrase : « Nous sommes aussi forts que notre chaînon le plus faible. » Vous savez, les athlètes sont comme tout le monde... Ils doivent se sentir stimulés pour produire! Rien de mieux au sein d'une équipe que d'avoir une saine compétition. Celle-ci oblige tous ses participants à donner leur pleine mesure à tous les matchs.
Un bon banc évite bien des tracasseries à son organisation. La clé de la stabilité d'une équipe passe par son banc, car le banc égale la relève et toute bonne équipe doit posséder une excellente relève si elle désire rester en tête de classement.
Est-ce que c'est aussi vrai dans les autres sphères de notre société? Voici quelques exemples :
Il existe toujours des grands risques dans toutes les organisations quand la relève n'est pas bien planifiée. En politique canadienne comme québécoise, nous n'avons qu'à penser aux périodes post-Trudeau et Lévesque pour nous en convaincre.
Dans le monde des affaires, tous les gens se souviennent de l'empire de l'alimentation de Sam Steinberg et de son rapide déclin par la suite, faute d'une relève bien préparée au sein de son entreprise.
Toutefois, un bon chef d'organisation ou d'entreprise sera en mesure de trouver dans ses proches collaborateurs, les gens qui seront capables de prendre la relève comme ce fut le cas pour J.A. Bombardier quand celui-ci donna le gouvernail de la compagnie familiale à son gendre Laurent Beaudoin.
La clé d'un bon transfert de leadership au sein des organisations est la capacité des dirigeants actuels de s'entourer d'une relève de taille. Les actuels dirigeants doivent agir en mentor et faire acte d'ouverture et partager des responsabilités avec leurs collaborateurs afin que, lorsqu'arrivera le jour du transfert du pouvoir, la relève qu'ils auront habilement préparée au sein de leur troupe sera en mesure de prendre les guides avec doigté comme l'avait si bien fait le quart arrière Steve Young des Fourty Niners de San Francisco de la NFL quand il succéda au légendaire Joe Montana! Young avait beaucoup appris en côtoyant Montana. Malgré le fait qu'il dû jouer les seconds violons durant quelques années, il performa de façon magistrale au Super Bowl XXIII de la saison NFL 1988 puis contribua à la victoire dans le Super Bowl XXIV de la saison NFL 1989.