Vous connaissez toutes les expressions suivantes qui font référence à l'effort et la persévérance comme : « Ne brûle pas les étapes », « Fais tes classes », « Petit train va loin »...
Dans la vie, rien n'arrive pour rien, certaines étapes d'apprentissages ne sont pas toujours plaisantes, mais elles demeurent nécessaires afin de bien nous préparer aux futurs défis.
Pour exprimer cette pensée, permettez-moi de vous raconter l'histoire du papillon.
Un jour, une femme marchait dans le parc et elle aperçut, à une branche d'un arbuste, un cocon avec un petit trou. La dame arrêta sa promenade pour observer le travail du papillon qui s'efforçait de sortir de ce trou. Après plusieurs moments d'actions, ce fut le calme plat. Plus rien ne grouillait à l'intérieur du cocon. C'était comme si le papillon avait abandonné et le trou demeurait inchangé. On dirait que le papillon avait fait tout ce qu'il pouvait et qu'il ne pouvait plus rien faire.
Alors, la bonne samaritaine décida d'aider la nature en utilisant la pointe de son canif afin d'agrandir l'ouverture. Le papillon sortit aussitôt, mais son corps était maigre et engourdi ; ses ailes étaient peu développées et bougeaient à peine.
La femme continua à observer, pensant que d'un instant à l'autre les ailes du papillon s'ouvriraient et seraient capables de supporter le corps du papillon pour qu'il prenne son envol. Il n'en fut rien! Le papillon passa alors le reste de son existence à se traîner par terre avec son maigre corps et ses ailes rabougries. Jamais il ne put voler.
La morale de cette histoire est que la passante voulant bien faire avec son geste d'aider, ne comprenait pas que le passage par le trou étroit du cocon était l'effort nécessaire pour que le papillon puisse transmettre la force de son corps à ses ailes de manière à voler. C'était le moule à travers lequel la vie le faisait passer pour le voir grandir et se développer afin d'être prêt pour accomplir la raison même de son existence, soit la capacité de voler.
De sa naissance à la période rampante de sa vie de chenille, tous ses efforts étaient dans le but d'emmagasiner assez de force pour franchir le stade du cocon.
Souvent, dans notre vie, nous avons une vision simple et à court terme. Il faudrait toujours se rappeler que lorsque nous traversons une période de notre développement plus difficile, ce n'est généralement pas pour rien. Cette étape est là, afin de nous affranchir d'une situation future.
L'écrivain Richard Bach dans son livre; Illusions ou le récit d'un messie récalcitrant écrivait cette phrase suivante « Pour la chenille, la fin du monde est le cocon. Pour le papillon, le cocon est le début de sa véritable vie!»
Si l'on nous permettait de vivre votre vie sans rencontrer d'obstacles, nous serions limités, nous ne pourrions pas être aussi forts que nous le sommes. Nous ne pourrions jamais voler.
Pour terminer, je vais vous citer une phrase que John Fitzgerlad Kennedy exprimait lors d'un discours: « Ne prions pas pour que nos vies soient faciles. Prions pour devenir des hommes plus fermes! Ne prions pas pour recevoir des tâches à la mesure de nos forces. Prions pour recevoir des forces à la mesure de nos tâches!