Le conseil municipal de Sherbrooke étudie présentement une série d'amendements au règlement concernant l'agrile du frêne. Détecté à Sherbrooke pour une première fois à l'automne 2017, l'agrile du frêne prend du terrain depuis et plusieurs secteurs de la ville sont maintenant touchés par l'infestation.
Selon les dernières observations, l'agrile du frêne serait présent dans certains secteurs depuis quatre ou cinq ans. « Notre règlement initial visait à ralentir la multiplication et la propagation de l'insecte ravageur, mais nous constatons maintenant que l'agrile du frêne est présent à plusieurs endroits sur le territoire, indique Karine Godbout, conseillère municipale et présidente du comité de l'environnement de la Ville de Sherbrooke. Le futur règlement vise plutôt à ralentir la perte du couvert forestier. Sherbrooke est reconnue comme étant une ville nature. Nous devons éviter que tous les frênes soient abattus dans un court laps de temps afin de pouvoir remplacer les arbres morts par de nouvelles plantations. Cela nous permettra de limiter la perte de notre couvert forestier », poursuit Mme Godbout.
Avec le nouveau règlement, le propriétaire aura trois choix : traiter son frêne tous les deux ans à l'insecticide TreeAzin dans le but de le préserver, attendre qu'il soit atteint avant de le couper, ou encore couper le frêne même s'il n'a pas été touché par l'insecte ravageur, en le remplaçant par un nouvel arbre.
Rappelons qu'en juillet dernier, le chercheur scientifique Robert Lavallée, du Centre de foresterie des Laurentides, indiquait aux campeurs qu'il était important de ne pas transporter son bois de camping lors des déplacements pendant les vacances, question de ne pas propager davantage l'infestation. L'agrile se nourrit des frênes, une sorte d'arbre qu'on retrouve partout en Amérique du Nord, tant dans les villes que dans les campagnes.
À Sherbrooke, 2 500 frênes se retrouvent sur les terrains municipaux. Sur les terrains privés, on parle d'environ 12 500 frênes. La présence de l'insecte ravageur sur le territoire de la Ville de Sherbrooke occasionnera des dépenses estimées à 5,7 M$ sur dix ans.