Des élèves de l'école secondaire de Brompton se sont inspirés de la signature éclatée de l'artiste sherbrookoise Adèle Blais pour créer une toute nouvelle exposition, présentée dans la galerie d'art de leur école. À l'occasion de cet événement, EstriePlus.com a rencontré l'artiste si inspirante...
La peintre collagiste Adèle Blais connait un grand succès depuis quelques années et commence même à faire sa marque à l'étranger. Ses tableaux d'acrylique et de collage, qui mettent en lumière des personnages éclatés aux allures romantiques, ont un petit je-ne-sais-quoi d'obsédant. Chaque tableau raconte une histoire, qui varie d'un oeil à l'autre, d'un humain à l'autre.
«Je fais les choses de façon intuitive. Chaque tableau est influencé par les périodes que je traverse dans ma vie. Chaque tableau a une histoire et je peux vous dire que j'ai encore beaucoup de choses à raconter», souligne l'artiste autodidacte.
Si elle dessine depuis l'enfance, Adèle Blais a mis un temps fou à partager avec le public son talent. «Ma plus grosse bataille a été de m'autoriser le droit de créer», lance-t-elle.
À 27 ans, enceinte de son premier enfant, elle trouve la confiance nécessaire pour signer son premier tableau. «Je l'ai échangé à mon mécène contre un local gratuit où j'avais pignon sur rue. À l'époque, j'habitais à Montréal.»
Puis, quelques années plus tard, elle revient s'établir à Sherbrooke, sa ville natale, pour des raisons familiales. Contre toute attente, sa carrière fait un bond. «Je croyais que j'allais faire un suicide artistique, mais au contraire, je réalise qu'il y a ici un noyau de gens très intéressés par l'art. Puis, puisque je viens de Sherbrooke, les gens se sont intéressés rapidement à ce que je faisais.»
Treize ans après ses débuts, Adèle vend principalement à Montréal et à Sherbrooke, mais sa clientèle traverse aussi les frontières. Internet lui permet d'ailleurs de vendre partout dans le monde, dont au Danemark, en Angleterre et aux États-Unis. La Sherbrookoise est aussi en pourparlers avec une galerie de Boston ainsi qu'une galerie de Toronto.
Inspirer les enfants
Adèle n'a pas hésité bien longtemps lorsque l'école secondaire de Brompton l'a approchée pour donner aux élèves des ateliers et prendre part à une exposition collective intitulée Façon Adèle Blais.
«Je m'implique dans les écoles depuis de nombreuses années. Plusieurs enseignants en art me contactent pour faire différents projets basés sur ma technique. Je fais aussi des conférences avec la Fabrique, le Cégep et l'Université de Sherbrooke. À Brompton, ils ont une super belle galerie d'art! Barbara Meilleur, l'enseignante en arts plastiques, a fait quelque chose de magnifique avec cette galerie!»
Au fil des ateliers, les élèves ont pu en apprendre davantage sur le parcours d'Adèle, sur ses inspirations et sur sa façon de créer. Ils ont pu apprendre entre autres que, contrairement à bien des artistes, Adèle préfère de loin créer dans le bonheur que dans la tristesse. «Je suis carrément inutile dans le malheur! Je ne suis pas faite pour nager en eau profonde. Je dois donc m'entourer de gens positifs et vivre dans un environnement positif.J'ai trouvé ma voie avec l'art. Je le constate parce que mes tableaux se vendent, mais je le vois surout à travers les ateliers et les conférences que je donne.»
L'exposition Façon Adèle Blais se déroule jusqu'au 23 juin, du lundi au vendredi, de 8h à 17h, à la galerie L'exposant X, située à l'école secondaire de Brompton. Le vernissage aura lieu jeudi, de 17h à 19h, en compagnie d'Adèle Blais et des jeunes artistes participants. L'exposition met de l'avant des œuvres d'Adèle ainsi qu'une quinzaine de tableaux réalisés par les élèves.