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Le casse-tête de la pauvreté


Malgré les nombreuses campagnes de levées de fonds, de denrées, et de sollicitation auprès de la population, cette générosité, bien qu'importante et nécessaire, ne règle en rien le problème sur le fond. Le Collectif pour un Québec sans pauvreté tente, par tous les moyens de sensibiliser les différents paliers de gouvernement aux difficultés rencontrées par les personnes confinées à une telle situation.
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Photo : crédit image: Elise Gravel
Anita Lessard Par Anita Lessard
Mardi le 3 décembre 2019

Être en situation de pauvreté exige des personnes qui la vivent au quotidien de faire des choix souvent difficiles pour arriver à boucler leur maigre budget à chaque mois.

Malgré les nombreuses campagnes de levées de fonds, de denrées, et de sollicitation auprès de la population, cette générosité, bien qu'importante et nécessaire, ne règle en rien le problème sur le fond.

Le Collectif pour un Québec sans pauvreté tente, par tous les moyens de sensibiliser les différents paliers de gouvernement aux difficultés rencontrées par les personnes confinées à une telle situation. Un de ces moyens se fait par le biais d'une campagne de sensibilisation prenant la forme de cartes de Noël. « L'idée c'était vraiment d'occuper le période des Fêtes; le mois de décembre est LE mois de l'année où l'on va le plus entendre parler de pauvreté au Québec, mais toujours dans une perspective de dons ou de charité. Les enjeux politiques de la pauvreté c'est une des grandes réalités du Québec. Si on avait la volonté politique de lutter contre la pauvreté, de l'éliminer, on y arriverait et on n'aurait pas besoin des mécanismes de charité », explique Virginie Larivière, co-porte-parole du Collectif.

Les visages de la pauvreté changent

Cette campagne de sensibilisation veut aussi montrer à quel point le visage de la pauvreté a changé depuis les dernières années. De plus en plus de retraités, d'étudiants, de familles monoparentales, et de travailleurs ont recours au dépannage alimentaire, parce qu'ils n'arrivent plus à tout payer. « Ça fait 3 ou 4 ans que l'on voit apparaître dans les statistiques de bilan; il y a environ 11% des gens qui fréquentent le banques alimentaires qui ont des revenus d'emploi. Alors le travail ne suffit pas à sortir de la pauvreté », fait remarquer Virginie Lavigne. Le Collectif rappelle que le salaire minimum pour un travailleur à temps complet, ne couvre pas toutes les dépenses pour un mois. On continue de militer pour que le salaire minimum soit fixé à 15$ pour leur offrir une certaine marge de manœuvre.

Pour faire évoluer les mentalités

Mme Lavigne fait également valoir que les préjugés sont tenaces dans notre société, quand il s'agit du sort d'une personne vivant sur l'aide sociale. Avec les moyens dont elle dispose (670$/mois), cette personne n'a pas nécessairement la tête à se chercher du travail puisqu'elle est constamment ‘'en mode survie''. La loi sur l'aide sociale a 50 ans cette année, et le Collectif croit qu'il est temps de revoir les paramètres et la mentalité qui veut que ces personnes ‘'profitent'' du système. Le stress et l'anxiété que peuvent provoquer une situation de pauvreté ne sont pas des incitatifs à la recherche d'emploi; certains développent même de symptômes de maladies physique ou mentale.

« La première chose à faire c'est de remonter les niveaux de prestation de base pour les prestations de Solidarité sociale et des politiques du soutien des revenus, à la hauteur du panier de consommation. C'est aussi une question d'éducation populaire avec les élus; ils sont souvent très loin de ce milieu pour bien comprendre cette réalité-là ».

Des cartes de Noël pour les élu(e)s

Les cartes de Noël montrent de façon simple les dilemmes auxquels sont quotidiennement confrontées les familles vivant dans la précarité. « Être pauvre, c'est toujours un casse-tête. » est le thème de cette année. « La 7e édition de cette campagne met de l'avant des familles et des personnes qui, sans être dans la misère noire, ont de la difficulté à arriver. Quand on doit choisir entre payer les soins dentaires ou le camp de jour du petit, c'est qu'on tire le diable par la queue! », d'ajouter Mme Larivière.

Le Comité distribuera 1000 cartes dans le Journal de rue de l'Estrie et près de 2500 à travers des organismes de la région. La population est invitée à envoyer ce mot d'appui aux élu(e)s de la région pour que des actions concrètes soient prises par les décideurs à Québec et Ottawa.


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